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Le Stade Toulousain est quasiment dans l'obligation de sortir vainqueur de sa double confrontation avec l'Ulster, dont le premier acte se jouera vendredi à Belfast (20h45), pour espérer se qualifier et tenir son rang en Coupe d'Europe.
Balayés sur le terrain des Saracens le 14 novembre (7-32), alors qu'ils avaient la tête ailleurs au lendemain des attentats de Paris, puis vainqueurs sans grande effusion d'Oyonnax le week-end suivant (24-18), Ugo Mola et ses hommes ont la sensation de ne pas avoir vraiment débuté leur campagne européenne.
Un démarrage qui est désormais impératif: vendredi, les Rouge et Noir joueront déjà presque leur survie dans la compétition face à l'Ulster qui viendra ensuite à Ernest-Wallon dimanche 20 décembre (14h00). En cas de défaite à Belfast, ils n'auraient en effet plus leur destin entre les mains pour décrocher une place de meilleur deuxième.
Le déplacement en Irlande du nord "a une saveur de match quasi éliminatoire", reconnaît Mola. Dans une enceinte, le Kingspan Stadium, qui risque d'être des plus hostiles, l'Ulster, vainqueur de la compétition en 1999, ayant à coeur de relever la tête après avoir été battue sur son terrain par les Saracens (9-27).
"Ce serait un exploit d'aller gagner là-bas", souligne le troisième ligne Grégory Lamboley.
- 'Réel statut' en Europe -
"Ce qu'on craint le plus est l?enthousiasme qu'ils mettent à domicile, c'est une équipe qui est capable de tenir un rythme effréné pendant 80 minutes. Un peu à l'image de l'équipe d'Irlande, elle ne déroge pas à la volonté de tenir le ballon et a des joueurs de très très haut niveau aux postes clés", détaille Mola.
Et de citer la charnière Ruan Pienaar - Paddy Jackson, le talonneur Rory Best ou encore le troisième ligne centre Nick Williams. Le deuxième ligne Iain Henderson est lui en revanche sur le flanc pour plusieurs mois (ischio-jambiers).
Mais au delà de la qualification, cette "double confrontation nous donnera notre réel statut" au niveau européen, estime Mola, aux commandes du club depuis le départ cet été de son patron emblématique depuis plus de vingt ans, Guy Novès, qui a fait du Stade Toulousain la formation la plus titrée sur la scène continentale (1996, 2003, 2005 et 2010).
Car ces dernières années, les Toulousains peinent en Europe. Éliminés en phase de poules deux fois lors des trois dernières saisons, dont l'an dernier après une défaite d'un point (26-27) à Montpellier, ils n'ont pas atteint le dernier carré depuis 2011.
"On a toujours la même ambition mais regardez l'histoire des trois dernières années, c'est difficile pour Toulouse de se qualifier pour les phases finales. La place forte européenne est plus du côté de la Rade (de Toulon, triple champion d'Europe en titre, ndlr) qu'ailleurs", juge Mola qui saura vendredi si Toulouse conserve une chance de pouvoir renouer avec son glorieux passé européen.
Les XV de départ
Ulster: Ludik - Trimble, L. Marshall, McCloskey, Gilroy - (o) Jackson, (m) Pienaar - Henry, Williams, Diack - F. Van Der Merwe, O'Connor - Herbst, Best (cap), McCall
Toulouse: Poitrenaud - Clerc, Fickou, Flood, Médard - (o) McAlister, (m) S. Bézy - Picamoles, Dusautoir (cap), Y. Camara - Tekori, Maestri - Johnston, Flynn, Kakovin
Remplaçants
Ulster: Herring, Warwick, Lutton, Ross, Wilson, P. Marshall, Humphreys, Scholes
Toulouse: Marchand, Baille, Aldegheri, Maka, Lamboley, Galan, Doussain, Palisson
Arbitre: Wayne Barnes (ENG)