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De grands médias australiens ont annoncé lundi leur intention de boycotter le Mondial-2015 de rugby en Angleterre, où leur équipe des Wallabies fait pourtant partie des favoris, en raison des conditions des droits sur les images jugés "déraisonnables".
"L'AAP (Australian Associated Press, agence australienne de presse) n'est pas prête à renoncer à ce qu'elle considère comme des droits éditoriaux fondamentaux", a expliqué le rédacteur en chef de l'agence nationale, Tony Gillies.
"Les conditions de l'organe dirigeant (World Rugby) limitent de façon déraisonnable les résumés vidéos des matches", a-t-il précisé.
"Nous ne cherchons pas à filmer des vidéos dans les enceintes sportives, mais World Rugby veut nous dicter comment et quand montrer des images tournées à l'extérieur de ces enceintes", a-t-il expliqué.
Outre l'AAP, le groupe News Corporation Australia se joint au mouvement de contestation et Fairfax Media a indiqué qu'il boycotterait également la compétition programmée du 18 septembre au 31 octobre sous l'égide de World Rugby, ex-IRB.
Le principal titre de News Corp., le quotidien The Australian estime que "les organisateurs imposent des restrictions draconiennes qui empêchent un journalisme indépendant".
Ces conditions pour obtenir l'accréditation de presse reviennent à "abandonner (ses) droits et obligations en tant que reporter et photographe", a ajouté le directeur éditorial de News Corp., Campbell Reid.
"Ils nous demandent de leur laisser les décisions éditoriales et de publication", dénonce-t-il dans The Australian.
Un porte-parole de Fairfax Media a confirmé à l'AFP que ses principaux quotidiens The Sydney Morning Herald et The Age "n'acceptent pas les termes et les règles proposées par World Rugby pour l'accréditation des journalistes".
Certains médias australiens avaient déjà boycotté la dernière Coupe du Monde de rugby, en Nouvelle-Zélande en 2011, également pour dénoncer des restrictions sur la couverture médiatique.
"Nous sommes déçus pour les supporteurs et espérons qu'une solution sera trouvée", a commenté lundi le porte-parole de World Rugby, Dominic Rumbles, dans The Australian.
Les médias dans le monde s'opposent régulièrement aux instances sportives qui tentent de maximiser les revenus commerciaux des manifestations qu'elles organisent, notamment via les droits sur la diffusion des images.