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© AFP/LIONEL BONAVENTURE
L'ouvreur néo-zélandais du Racing 92, Dan Carter
contre les Tigers de Leicester en Coupe d'Europe, le 14 janvier 2017 à Colombes
Après l'affaire des corticoïdes, un contrôle d'alcoolémie positif: l'icône néo-zélandaise du rugby mondial Dan Carter fait davantage parler de lui cette saison hors des terrain que pour ses performances, en deçà de celles affichées pour son premier exercice avec le Racing 92.
Cela fait tâche. Le double champion du monde avec les All Blacks (2011 et 2015) et trois fois meilleur joueur de la planète (2005, 2012 et 2015), au volant de sa voiture, a été arrêté jeudi au petit matin dans le XVIIe arrondissement de Paris et présentait un taux d'alcoolémie délictuel, soit supérieur à 0,8g/l, qui entraîne un retrait de six points du permis de conduire.
Carter, âgé de 34 ans et qui n'a pas été placé en cellule de dégrisement ni en garde à vue, sera reconvoqué ultérieurement au commissariat du XVIIe arrondissement et encourt devant un tribunal jusqu'à 4.500 euros d'amende, deux ans de prison et une suspension ou annulation de permis pouvant atteindre trois ans.
Actuellement en convalescence après s'être blessé avec le Racing 92 fin janvier en championnat contre Lyon, le détenteur du record de points marqués en matches internationaux (1.598 en 112 sélections) a présenté ses excuses dans la nuit de jeudi à vendredi sur sa page Facebook, expliquant avoir "commis une monumentale erreur de jugement et (avoir) laissé tomber (son) club, (ses) fans et plus important, (sa) famille".
"Je vais devoir maintenant laisser la police et la justice faire leur travail et en assumer les conséquences. Je suis juste content que personne n'ait été blessé. Désolé", a ajouté Carter, légende sur les terrains et icône du rugby mondial en dehors.
- Déjà, mi-octobre -
C'est la deuxième fois de la saison que le Néo-Zélandais se fend d'un communiqué sur les réseaux sociaux pour commenter autre chose que ses performances sportives.
Mi-octobre, il avait déjà ainsi réagi à la décision de la commission de lutte contre le dopage de la Fédération française de rugby (FFR) de le blanchir, ainsi que ses coéquipiers Juan Imhoff et Joe Rokocoko , après que des traces de corticoïdes, supérieures au taux légal fixé par l'Agence mondiale antidopage (AMA), eurent été retrouvées dans ses urines à l'issue de la dernière finale de Top 14, remportée par le Racing face à Toulon fin juin. L'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) a depuis fait appel et n'a pas encore rendu sa décision.
Depuis précisément cette épique finale remportée à Barcelone face au RCT (29-21), Carter ne s'est guère illustré sur les terrains, alors que sa première saison dans les Hauts-de-Seine, où il était arrivé en décembre 2015 dans la foulée de son deuxième titre mondial, avait été une franche réussite.
Même s'il n'avait pu peser en finale de la Coupe d'Europe face aux Saracens mi-mai dernier (9-21), remplacé en tout début de seconde période en raison d'une blessure.
- Trois blessures -
Après un début de saison 2016-2017 étincelant, le Néo-Zélandais a alterné les rencontres quelconques voire décevantes, stoppé dans son élan par une première blessure à un mollet contre Castres fin septembre.
De retour sur les terrains près d'un mois plus tard, et après l'affaire des corticoïdes, il a de nouveau été victime d'une blessure à un mollet, qui l'a éloigné des terrains jusqu'à début décembre. Avant donc ce troisième pépin physique contre Lyon fin janvier, synonyme d'indisponibilité pour encore au moins deux semaines.
Comme Carter, le Racing vit une saison post-titre agitée, sur le terrain (élimination en Coupe d'Europe et 8e place actuelle en Top 14) et en dehors.
Après l'épisode des corticoïdes, Brice Dulin et Yannick Nyanga ont ainsi fait l'objet d'un rapport d'analyse anormal à une substance interdite (l'higénamine), et le meilleur joueur du dernier championnat, le Sud-Africain Johannes Goosen, a déserté le club. Qui se retrouve donc de nouveau pollué par une affaire extra-sportive à la veille de la réception cruciale de Brive samedi en Top 14.