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L'ouvreur du Racing 92 Dan Carter , considéré comme le meilleur du monde, livrera un duel à distance avec son jeune homologue des Saracens Owen Farrell, samedi en finale de la Coupe d'Europe à Lyon.
+ Carter-Farrell, les stratèges
C'est le moment de voir si Owen Farrell a véritablement mûri. Trois ans après avoir largement perdu son duel face à l'une des références au poste d'ouvreur, Jonny Wilkinson , lors de la demi-finale en 2013 perdue contre Toulon, l'international anglais (24 ans, 41 sél.) s'étalonnera face à Dan Carter . Le meilleur marqueur de l'Histoire (1598 pts en 112 sél. avec les All Blacks) et triple fois meilleur joueur de la planète (2005, 2012 et 2015) a apporté tout ce que le Racing 92 attendait en le recrutant à l'intersaison: son calme dans les moments chauds, sa précision au pied et sa capacité à faire jouer, à rassurer et à guider ses partenaires, sur le terrain et en dehors.
Si Carter réalise l'une des meilleures saisons de sa carrière, qu'il pourrait couronner d'un premier trophée européen près de sept mois après glané son deuxième titre de champion du monde, Farrell est également impressionnant depuis la Coupe du Monde ratée de l'Angleterre, notamment en Coupe d'Europe dont il est le meilleur buteur cette saison. Vainqueur du Grand Chelem au poste de centre avec le XV de la Rose, il peut aussi ajouter une deuxième ligne cette saison à son palmarès. A condition, en partie, de ne plus sortir subitement d'un match ne tournant pas en sa faveur, comme cela lui arrivait par le passé.
+ Imhoff-Ashton, les flèches
Les rôles sont inversés: Juan Imhoff est l'élève face au maître Chris Ashton , qui ne pointe, avec 31 essais, qu'à cinq longueurs du détenteur du record d'essais inscrits en Coupe d'Europe, Vincent Clerc . L'ailier argentin (28 ans, 35 sél.), auteur d'une excellente Coupe du Monde 2015 (cinq essais), en a lui marqué quasiment deux fois moins alors qu'il est seulement d'un an plus jeune que l'ailier anglais (29 ans, 39 sél.). Plus rapide qu'Ashton, il recherche moins le défi physique que l'Anglais, joueur agressif, ce qui lui a parfois joué des tours par le passé. Pas plus tard qu'en début d'année puisqu'il a manqué le Tournoi après avoir écopé de dix semaines de suspension pour une fourchette alors qu'il avait été rappelé par le nouveau sélectionneur anglais Eddie Jones .
+ Masoe-Billy Vunipola, les destructeurs
Attention aux dégâts ! A gauche, Chris Masoe (1,86 m pour 106 kg), qui a détruit tous les joueurs de Leicester sur son passage en demi-finale (19-16). A 37 ans -- il les fêtera dimanche -- il semble se bonifier avec l'âge: non conservé car jugé trop vieux par Toulon l'été dernier, l'ancien All Black (20 sél.) impressionne au Racing 92, à qui il apporte sa puissance et son expérience, sur et en dehors du terrain. Une saison qu'il pourrait couronner d'une troisième Coupe d'Europe, après les deux acquises avec le RCT (celle gagnée en 2014 n'est pas officiellement comptabilisée car il avait été en bonne partie blessé pendant la saison).
Billy Vunipola n'en compte lui aucune à son palmarès. Mais l'international anglais (26 sél.) a l'avenir devant lui, du haut de ses 23 ans. Plus impressionnant physiquement que Masoe, le cadet des frères Vunipola (1,88 m pour 126 kg) a fait des dégâts dans le Tournoi avec le XV de la Rose, dont il a été nommé vice-capitaine, ce qui l'a mis en confiance. Autre explication de sa nouvelle dimension: Vunipola, que les Racingmen devront "plaquer aux jambes tout en évitant qu'il fasse des passes après contact", selon le troisième ligne Wenceslas Lauret, s'est "mis à la musculation dès 7h du matin" et "mange moins gras en début de semaine".