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Il est enfin arrivé ! Près d'un an après l'annonce de sa venue, la star des All Blacks Dan Carter a enfin posé vendredi ses valises au Racing 92, club ambitieux mais encore non titré qu'il doit faire entrer dans une nouvelle dimension.
Les titres, Carter (33 ans, 112 sél.) en a plusieurs à son palmarès: double champion du monde avec les All Blacks, dont la dernière fois il y a quasiment un mois, tout juste élu meilleur joueur du monde pour la troisième fois, l'ouvreur détient aussi le record de points inscrits en matches internationaux (1598) au cours de ses 12 ans passés avec sur le dos le maillot à la Fougère argentée.
Il y avait donc foule vendredi après-midi dans la petite salle de presse du club francilien, au Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine), où Carter, décontracté et se permettant même quelques blagues, a donné sa première conférence de presse quelques heures après son arrivée en provenance de Nouvelle-Zélande.
Et si le Racing 92 s'est efforcé depuis quelques semaines de souligner que Carter serait traité comme n'importe quel autre joueur, l'entraîneur des arrières Laurent Labit a reconnu qu'il devait faire entrer le club "dans une nouvelle dimension".
"Avec Laurent (Travers, entraîneur des avants, NDLR), on s'est servi de l'expérience de nos deux premières années et des échecs pour bâtir un effectif capable de nous faire gagner la Coupe d'Europe et le Championnat. Le recrutement de Dan y participe, mais au même titre que celui de Rémi Tales ou des autres arrivés à l'intersaison", a-t-il expliqué.
"J'espère qu'il fera profiter le groupe de son expérience. On connaît l'esprit des Néo-Zélandais qui sont dans le partage et la transmission. Eux jouent pour l'équipe", a ajouté Labit, adressant au passage une petite pique à Jonathan Sexton , retourné cet été en Irlande après deux saisons décevantes.
- 'Même vision' -
Cette "même vision, celle de gagner des titres", c'est justement en partie ce qui a motivé Carter, selon ses mots, à signer chez les Ciel et Blanc pour trois saisons moyennant, d'après le club, une rémunération annuelle d'un million d'euros, ce qui en fait probablement le joueur le mieux payé du Top 14.
Il y a aussi d'après lui l'Arena 92, le futur stade du club qui sortira de terre à La Défense en décembre 2016, le fait de disputer la Coupe d'Europe et de retrouver la France après y avoir passé six mois lors de la saison 2008-2009, à Perpignan.
"J'ai réalisé combien la France était un pays incroyable et je voulais y revenir plus longuement", a-t-il ainsi souligné.
"J'adore la culture, le pays. C'est très important pour moi de m'immerger dans la culture française. Malheureusement je ne parle pas encore français mais je suis très motivé pour apprendre. J'avais apprécié la vie à Perpignan très décontractée. Mais je veux surtout m'intégrer dans l'équipe pour commencer", a poursuivi Carter, dont la saison en Catalogne s'était arrêtée quelques matches seulement après son arrivée en raison d'une grave blessure à un genou.
- 'Toujours eu de la pression' -
Ces blessures qui ont justement pourri ses deux dernières années sont derrière lui. Il l'a montré lors de la dernière Coupe du Monde au cours de laquelle il a été étincelant.
"Oui, il y a eu quelques critiques et doutes en Nouvelle-Zélande, et même dans ma tête, avant la Coupe du Monde. Mais j'ai mis les choses au clair, j'ai eu du temps de jeu et pu retrouver l'exigence (de travail) par laquelle je vis", a-t-il déclaré, prêt à assumer la pression qui pèse sur ses épaules.
"J'ai toujours eu de la pression et j'aime ça. Si je me prépare comme il faut, je pense pouvoir la gérer. Et je ne serai pas toujours parfait, je vais rater des tirs au but par exemple", a-t-il affirmé en lançant un regard rieur en direction des entraîneurs présents à ses côtés. Ceux-ci le verront à l'oeuvre sur un terrain mardi prochain, pour son premier entraînement où, de nouveau, il devrait y avoir foule.