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Serge Blanco , désavoué lors du vote de l'assemblée générale du Biarritz omnisports nécessaire pour avaliser le projet de fusion avec Bayonne, a annoncé sa démission de la présidence du BO, son club de toujours, prenant acte de l'échec du projet de création de club basque.
C'est un nouveau coup de tonnerre dont le Pays basque est coutumier, aux conséquences dramatiques pour les défenseurs d'un rapprochement entre les deux rivaux dont les dirigeants, sous la contrainte financière, avaient décidé d'enterrer la hache de guerre et de tout faire pour s'unir.
C'était le sens de l'histoire, estimaient certains, une trahison, pour les frondeurs, majoritaires du côté bayonnais. Tous le monde avait d'ailleurs les yeux davantage rivés sur l'Aviron, où les "anti" n'ont jamais lâché le morceau ces dernières semaines, manifestant, mettant la pression sur la direction du club professionnel pour abandonner ce projet.
C'est du côté du Stade Jean Dauger que la dramatique issue aurait d'ailleurs dû intervenir, vendredi prochain, lors de l'assemblée générale du rugby amateur, ultime rempart à cette union basque souhaitée par le monde économique, politique -- à l'exception du maire (UDI) de Bayonne, Jean-René Etchegaray, qui estimait que "les conditions d'une fusion n'étaient pas réunies".
Ce mardi, Blanco devait obtenir un vote à la majorité des deux-tiers du secteur associatif biarrot, qui détient le numéro d'affiliation à la Fédération française de rugby (FFR). Aucune surprise n'était vraiment annoncée, un vote favorable étant considéré comme acquis après celui du comité directeur du BO, réuni la semaine dernière, qui s'était prononcé pour la fusion par 20 voix sur 21.
- Incidence pour la FFR? -
Le club quintuple champion de France (dernier titre en 2006) avait aussi réussi à convaincre la Ville de lui voter jeudi dernier une avance sur cinq ans du montant de la subvention annuelle (300.000 euros, soit 1.500.000 euros au total). La fusion était souhaitée, nécessaire pour sauver le BO et par là-même, "le soldat Blanco"...
L'échec mardi soir est donc un camouflet pour le président omnipotent du BO, ardent défenseur d'un rapprochement avec Bayonne dont il avait dessiné les contours cet hiver avec son homologue bayonnais, Manu Mérin, en catimini, loin du peuple, dans le déni, puis les contre-vérités. D'où la fronde, essentiellement bayonnaise.
Et au même moment, à moins de 5 km de distance, Manu Mérin, venu au Stade Jean Dauger pour dialoguer avec environ 600 supporteurs, était hué par la majorité d'entre eux et cela malgré le soutien d'une ancien gloire internationale basque, Peio Dospital.
En créant un nouveau club en Pro D2, alors que le BO et l'Aviron connaissent de grosses difficultés financières, les deux dirigeants avaient pour objectif de remonter rapidement en Top 14. Car, à l'issue de la saison 2014-2015, après la relégation en Pro D2 de l'Aviron et l'échec du BO à remonter en Top 14, aucun club basque ne figurait dans l'élite la saison prochaine et cela pour la première fois de l'histoire du rugby français.
Le président du BOPB, présent lors de cette assemblée mardi soir, a laissé transparaître sa déception et sa colère et annoncé sa démission avant de quitter les lieux. Un coup de tête de taille dans la parcours de cette légende du rugby, âgé de 56 ans, ancien arrière international (93 sélections) qui avait pris la présidence du BO, son seul et unique club en tant que joueur (1975 à 1992), au milieu des années 1990, pour trois ans jusqu'en 1998, puis depuis 2008, après un intermède de dix ans passés à la tête de la Ligue nationale de rugby (LNR).
Cette décision aura-t-elle une incidence sur la suite de la vie de ce dirigeant, vice-président de la FFR depuis 2012, et à qui on prête des envies de briguer la présidence de l'organe suprême du rugby français en 2016?
Enfin, l'US Dax, reléguée sportivement en Fédérale 1, est maintenant suspendue à la confirmation ou non en appel de la rétrogradation de l'un des promus en Pro D2, Lille.