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Le club de rugby de Bayonne, après l'échec mardi soir de la fusion avec Biarritz, doit "trouver un million d'euros avant début juillet" pour passer sans encombre l'examen de l'instance de contrôle financier (DNACG) et rester en Pro D2, indique son président Manu Mérin, mercredi dans le quotidien Sud Ouest.
"Il faudrait trouver un million d'euros avant début juillet. Je n'ai pas envie de m'avancer pour le moment pour savoir si cela sera réalisable, déclare Manuel Mérin, pessimiste sur ses chances de réunir cette somme dans ce temps restreint. Cette fusion, c'était un projet pourtant bien travaillé".
Le dirigeant bayonnais, ardent défenseur d'un rapprochement avec Biarritz, s'est également dit tout surpris du vote négatif mardi du secteur amateur du BO qui a mis fin au projet de fusion: "Jamais on ne pensait que cela pouvait arriver, explique-t-il. On a enterré le rugby basque. C'est une énorme déception. On prend un gros coup sur la tête".
L'Aviron, déficitaire à hauteur de 2,2 millions d'euros à l'issue de la saison 2013-2014, a creusé un peu plus son trou cette saison, après le départ de son principal soutien financier, le lunetier et ex-président Alain Afflelou.
Relégué sportivement en Pro D2 en mai dernier, la prochaine étape pour le club des bords de Nive est son passage devant le gendarme financier du rugby professionnel, la DNACG (Direction nationale d'aide de contrôle de gestion), prévu d'ici le 6 juillet, date de l'officialisation du calendrier de Pro D2.
Le président Mérin, s'il ne décide pas comme son homologue de Biarritz Serge Blanco de démissionner, espère y présenter un budget prévisionnel de l'ordre de 9 à 10 millions d'euros (contre 15 millions d'euros si la fusion avait eu lieu).
Avec une autre épée de Damoclès au-dessus de sa tête: quid de son effectif la saison prochaine? Le dirigeant avait convaincu certains de ses joueurs-cadres (le Néo-Zélandais d'origine fidjienne Joe Rokocoko , Jean Monribot, Matthieu Ugalde, les Argentins Martin Bustos Moyano, Santiago Fernandez...) de rester si la fusion se faisait. Qu'en sera-t-il désormais? En cas de départs de ces derniers, pourra-t-il recruter sachant que la période de mutation est close depuis le 15 juin?
Quoiqu'il en soit, compte tenu de l'issue sportive de la saison 2014-2015, après la relégation en Pro D2 de l'Aviron et l'échec du BO à remonter en Top 14, aucun club basque ne figurera dans l'élite la saison prochaine et cela pour la première fois de l'histoire du rugby français.