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Cette fois, c'est la bonne? A la tête d'un effectif renforcé et pour leur troisième saison au Racing 92, les entraîneurs Laurent Labit et Laurent Travers semblent avoir toutes les cartes en main pour enfin décrocher le titre tant attendu par leur président Jacky Lorenzetti.
Ils affirment ne pas être spécialement attendus au tournant, en tout cas pas plus que les saisons précédentes. "Pas du tout du tout, et je le dis sincèrement", a affirmé ainsi Laurent Travers mercredi avant le premier match de Coupe d'Europe de la saison, samedi au pays de Galles chez les Scarlets.
"J'avais même l'impression qu'on était plus attendu sur la première année", en 2013-2014 (lorsque le duo avait signé chez les Ciel et Blanc auréolés du titre de champion de France décroché avec Castres, NDLR). Et on n'a pas besoin, le staff et les joueurs, d'être attendu. On a envie de gagner. On est des compétiteurs et on sait très bien que si ça ne gagne pas, il y aura des critiques. Cela fait partie des aléas. Vous (les journalistes) aimez ça", a ajouté l'entraîneur des avants.
Son compère chargé des arrières avait tenu à peu près le même discours la semaine dernière, avant la rencontre face à Glasgow, finalement reportée en raison des attentats qui ont frappé Paris et Saint-Denis.
"Je ne sais pas (si on est plus attendu cette saison). Le président est comme nous: si on est venu ici, on l'a dit et répété, c'est pour gagner des titres", avait ainsi souligné Labit.
Il n'empêche. On parierait qu'après avoir prolongé au printemps ses deux entraîneurs pour deux saisons, soit jusqu'en juin 2019, l'ambitieux président francilien Jacky Lorenzetti aurait du mal à se satisfaire d'une nouvelle saison sans titre, après le relatif échec de la saison dernière.
Le Racing 92 s'était bien en effet qualifié pour la première fois de son histoire pour les quarts de finale de la Coupe d'Europe, après un sans faute en poules, mais la cruelle élimination à ce stade de la compétition (11-12 contre les Saracens) avait pourri sa fin de saison, achevée en Championnat en barrages, perdu qui plus est face au grand rival le Stade Français, futur champion.
- 'Franchir le palier' -
Pour ne pas revivre même mésaventure, Jacky Lorenzetti a donc sorti l'artillerie lourde, en recrutant Dan Carter qui, tout juste désigné meilleur joueur du monde pour la troisième fois de sa carrière après avoir été sacré champion du monde avec les All Blacks, posera ses valises dans 10 jours.
Et à côté de Carter, sont arrivés des joueurs expérimentés habitués du Top 14 (Nyanga, Tales, Rokocoko, Masoe, Castrogiovanni). "On a aussi constitué un effectif pour nous amener un peu plus d'expérience pour ce genre de match (couperet comme celui contre les Saracens, NDLR) et nous faire franchir le palier pour être parmi les meilleurs clubs de France et d'Europe", expliquait Labit.
Avec six victoires lors des sept premières journées de Top 14, la mayonnaise a semblé prendre... jusqu'à une déroute à Castres (8-34) le 8 novembre, avec certes une équipe remaniée, venue raviver les fantômes de la saison passée, où le Racing 92 faisait preuve d'inconstance.
Ce lourd revers, après lequel Labit et Travers ont haussé le ton, a-t-elle tendu les deux entraîneurs? "Les deux +Lolos+ sont toujours tendus en ce moment, mais c'est normal car ils ont beaucoup d'ambition. Ils savent que le groupe a beaucoup de qualité et qu'on est un peu +en haut, en bas+ ces temps-ci, malgré un bon début de saison. Et je pense que ça les stresse aussi", avait répondu l'ailier Marc Andreu la semaine dernière.
On parierait que cette défaite a également crispé le président Lorenzetti.