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Les Gallois se disent prêts à relever, samedi à Twickenham en quart de finale de la Coupe du Monde, le défi physique proposé par les Springboks, revenus aux fondamentaux d'un jeu d'affrontement direct et... brutal.
Oui, ils ont été impressionnés mais non, ils n'avoueront pas leur peur de retrouver ces Boks "galvanisés" depuis l'humiliation face au Japon (34-32) au début de l'épreuve, selon le qualificatif choisi par le sélectionneur des Gallois, Warren Gatland .
Ses troupes, cabossées autant par les impacts que par le sort au gré des six dernières semaines, tenteront de donner le change, comme elles l'ont fait contre l'Australie samedi dernier, malgré la défaite (15-6). Avec deux nouvelles têtes devant: le pilier gauche expérimenté Gethin Jenkins , ménagé face aux Wallabies, et le flanker Dan Lydiate, guéri d'une blessure à l??il.
"Cela va être un très gros défi physique, surtout devant, prévient le capitaine Sam Warburton . C'est pour cela que dimanche et lundi dernier, nous avons eu deux jours de repos pour remplir le réservoir".
"Mentalement et physiquement, nous devons nous assurer que nous sommes prêts", abonde Gatland, qui n'a pas forcé la dose depuis à l'entraînement. "Nous venons de traverser une poule difficile et je pense que l'intensité physique des matches que l'on a joués jusqu'ici va nous être très utile pour ce qui va être une énorme bataille", poursuit-il.
Le risque, et Gatland l'a sous-entendu, c'est d'arriver potentiellement "cuit" en quart de finale mais ça, "nous ne saurons que samedi si notre poule était difficile ou pas".
- Droit dans les yeux -
Certains Gallois sont rodés à ce défi physique, notamment ceux qui étaient de la campagne 2011, achevée en demi-finale, et qui se mesurent annuellement aux joueurs du Sud.
L'aspect physique "c'est avant tout un état d'esprit et je pense que c'est la force de notre équipe, témoigne le centre Jamie Roberts . Dans ces gros matches, on joue notre vie sur tous les ballons et on se doit d'être décisif, pas comme contre l'Australie".
A priori, les Gallois sont dans le vrai. La preuve? Lundi, lors de la réception chez la Reine à Buckingham Palace, le capitaine Australien Stephen Moore a adressé un hommage à Warren Gatland , quarante-huit heures après la "finale de la poule de la mort".
"Il m'a dit qu'ils ont été un peu meurtris après ce match, raconte Gatland, que cela avait été beaucoup plus difficile (contre les Gallois) que la semaine précédente (contre l'Angleterre). Donc, cela nous met du baume au c?ur pour ce week-end".
D'autant que le XV du Poireau ne fait plus de complexe face aux Boks, abrités derrière une recette de leur sélectionneur Heyneke Meyer: "le rugby est un sport simple" et doit être pratiqué par des Springboks nécessairement "brutaux".
Certes depuis quatre ans, les Gallois ont cumulé quatre défaites pour une victoire mais "on est ressorti avec un sentiment positif des deux derniers matches" une défaite 31-30 en juin 2014 à Nelspruit et une victoire 12-6 au Millennium en novembre dernier, reconnait le sélectionneur.
"Lorsque nous jouions contre les équipes de l'hémisphère sud dans le passé, nous nous accrochions pour juste essayer de rester dans le match. On ne ressent plus ça à présent. Nous sentons que nous voulons nous imposer et, si nous sommes assez bien samedi, nous espérons gagner", a promis Gatland.