Happy Birthday : |
Les All-Blacks ont beau avoir battu les Bleus en finale de la Coupe du Monde en 2011, le quart de finale samedi entre la Nouvelle-Zélande et la France sera avant tout l'occasion de laver l'affront de 2007, selon la presse néo-zélandaise.
Pour tout un pays, il s'agira ni plus ni moins que d'"exterminer les fantômes de 2007", écrit lundi matin Liam Napier, de Fairfax Media.
Après sa défaite dimanche (24-9) contre l'Irlande, la France termine 2e du groupe D du Mondial et affrontera par conséquent la Nouvelle-Zélande qui a terminé 1re du groupe C sans aucune défaite.
"C'est la France, mais eut-il pu en être autrement?", interroge de son côté Patrick McKendry dans le New Zealand Herald.
"Les All-Blacks vont à nouveau affronter leur ennemi juré lors d'un quart de finale à Cardiff, huit ans après le cauchemar de leur élimination par les Tricolores au même niveau dans le même stade", résume-t-il.
En 2007, les Bleus avaient sorti les Blacks 20-18, déjà dans le Millenium de Cardiff.
Un invraisemblable exploit pour la France, un traumatisme national pour la Nouvelle-Zélande, au même titre que 1999, quand les Français l'avaient emporté 43 à 31 lors d'une demi-finale entrée dans la légende du rugby.
Les Blacks ont bien battu la France en finale en 2011, mais d'un cheveu seulement (8-7). Et l'affront n'a pas été complètement lavé selon David Di Somma, journaliste à TV3, qui voit dans ces retrouvailles un "scénario de rêve" pour infliger un juste châtiment aux Français.
"Le match se rejoue, c'est ce dont tout le monde rêvait, bien que j'en connaisse certains qui vont être effrayés", a-t-il dit.
Si globalement les Néo-Zélandais sont convaincus de la supériorité intrinsèque de leur équipe, les Bleus font en effet figure d'épouvantail.
"On ne sait jamais à quoi s'attendre avec les Français", observe Liam Napier.
"Face à l'Irlande, ils ont été inégaux et imprécis, incapables de capturer la bête blessée qu'ils avaient face à eux, ajoute-t-il. Mais ce week-end, ils peuvent tout aussi bien être brillants."
Des craintes qui ne sont pas isolées puisque Chris Rattue, éditorialiste du Herald, va jusqu'à estimer à 50-50 les chances des deux équipes.
A l'en croire, les Français étaient les pires adversaires possibles pour des Néo-Zélandais qui ont commencé la compétition à un train de sénateurs.
"Les Français ont de l'expérience pour ce qui est de contrarier les All-Blacks et ils seront remontés après leurs efforts dans les matchs de poule", écrit-il.
"Les All-Blacks quant à eux n'ont pas pu se tester correctement après leur démarrage en douceur et ils ne connaissent pas les Français aussi bien qu'ils connaissent leurs adversaires de l'hémisphère Sud."