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Le XV de France génération Philippe Saint-André part samedi midi pour l'Angleterre et la Coupe du Monde, qu'il attaquera une semaine plus tard contre l'Italie avec quelques certitudes supplémentaires, au moins sur ses capacités physiques.
Ambiance paquetages et au revoir vendredi à Marcoussis (Essonne), où le XV de France effectue les tous derniers réglages de sa préparation, deux mois et cinq jours après l'avoir entamée au même endroit.
Le temps d'un dernier dîner à Paris entre joueurs vendredi soir et les Bleus embarqueront quelques heures plus tard pour Londres, où ils devraient atterrir vers 13h45 locales samedi. Avec l'espoir un peu fou de devenir champions du monde le 31 octobre.
Une page se tourne donc, puisque de Tignes (Savoie) au domaine de Falgos (Pyrénées-orientales), en passant par un match de préparation à Twickenham et deux autres au Stade de France, les Bleus ont soigné leur physique, en espérant que leurs intentions de jeu en soit mieux servies. Et en pensant inlassablement au match d'ouverture face à la Squadra Azzurra, le 19 septembre à Twickenham.
"On avait comme objectif sur ces deux mois de préparation d'augmenter les capacités de déplacement des joueurs, c'était le leitmotiv des trois entraîneurs", rappelle le préparateur physique Julien Deloire.
- 36-37 km par semaine -
"Par rapport à certains, on a constaté de vraies évolutions", témoigne-t-il encore. "La seule chose qui compte sera le résultat à partir du 19 septembre. Mais la satisfaction se fait au niveau aussi du ressenti des joueurs, qui se sentent mieux après certains tests. La validation est autant physique que mentale."
Les 36 joueurs du groupe, ramené à 31 éléments le 23 août, ont sué sur les fameux Wattbike, ces vélos à résistance, ou encore sur les circuits de crossfit et en salle de musculation, encaissant de très lourdes charges de travail.
"On a pu avoir des semaines où 30 km en moyenne étaient parcourus par chaque joueur, avec des pics pour certains à 36-37 km. C'est énorme", souligne Julien Piscione, qui dirige la cellule recherche de la Fédération française de rugby (FFR).
En positionnant des "marqueurs", notamment biologiques, sur chacun, l'encadrement a aussi pu surveiller au plus près l'état de forme des uns et des autres et éventuellement adapter les séances proposées.
Sur le terrain, lors des matches contre l'Angleterre en août puis l'Ecosse samedi dernier, cela s'est traduit par un net regain en puissance et en endurance sur les séquences longues. Mais l'on a vu aussi les Français en difficulté en fin de rencontre, manquant de peu de se faire reprendre lors des victoires face aux XV de la Rose (25-20) et du Chardon (19-16).
"Le match contre l'Ecosse a été très dur", nuance Deloire. "En termes d'engagement physique, certains l'ont ressenti comme plus difficile que les confrontations face à l'Angleterre."
Il en reste ainsi quelques stigmates qu'il faudra gommer: vendredi, alors que les Bleus étaient plongés dans une intense matinée de travail dès 09h00, Dimitri Szarzewski (épaule) ou encore Morgan Parra (genou) étaient dispensés des entraînements séparés puis collectifs.
- De plain pied contre l'Italie -
Dès la semaine prochaine, les Bleus devraient cependant être en pleine possession de leurs moyens car "l'objectif est de rentrer de plain pied dans la compétition avec ce match qualifié de piège contre les Italiens", souligne Deloire. Une nécessité d'autant plus prégnante que le XV de France sera de nouveau en crampons quatre jours plus tard, face à la Roumanie.
"Il est donc important d'optimiser l'état de forme dès le 19 septembre et de ne pas attendre le 3e ou 4e match de poule", abonde Deloire qui va désormais se concentrer sur la récupération des uns et des autres, selon les temps de jeu.
Du côté des joueurs, si l'on confirme d'importants progrès physiques, on insiste plutôt sur l'impatience d'en découdre afin de convertir ces efforts en résultats.
"Il y a de l'excitation, on a fait la prépa physique, on a enchaîné trois matches amicaux... Voilà, maintenant on a envie de rentrer dans cette compétition et de la vivre pleinement", résume le troisième ligne Damien Chouly .