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Le capitaine des All Blacks Richie McCaw prédit un match "brutal" samedi contre l'Afrique du Sud en demi-finale de Coupe du Monde, sur la foi des quelques cicatrices qu'il a conservées des affrontements face aux Springboks.
Q: De toutes les cicatrices que vous avez gardées de votre carrière, combien sont le fait des Springboks?
R: "Une ou deux (sourires). J'imagine que ça résume l'intensité des test-matches contre les Springboks, leur manière de jouer aussi. Je pense que demain ça montera encore d'un cran, j'en suis sûr. En tout cas, c'est à ça qu'on s'attend. Ce sera brutal. Si je veux que le boulot soit fait, il faut prendre les cicatrices qui vont avec."
Q: Ce vendredi, c'est l'anniversaire du titre remporté en 2011. Où en êtes-vous quatre ans plus tard?
R: "Je ne l'avais même pas réalisé que c'était tout juste il y a quatre ans. On est passé à autre chose dans l'équipe. Je ressens qu'il y a de l'excitation d'être en demi-finales. Il y a une vraie envie de tout donner demain, d'être à la hauteur du défi que vont nous proposer les Springboks. Ils vont à tout prix vouloir gagner et il va falloir se mettre dans les mêmes dispositions. Ce sera âpre et celui qui gagnera sera celui qui encaissera le mieux et saisira sa chance au bon moment."
Q: Avec l'expérience, en quoi votre manière d'aborder ces matches est différente d'avant?
R: "Avant, je me fiais juste à mon instinct, je ne réfléchissais pas vraiment à ce que je faisais. Et puis j'ai emmagasiné de l'expérience et j'ai aussi pris conscience que je pouvais aider les autres à se préparer, et ne pas seulement me soucier de moi. En fait, je me demande quelque part comment j'arrivais à fonctionner autrement avant. Mais je le faisais juste avec mon énergie, mon excitation. Quand j'y pense, c'est aussi une façon de me rappeler qu'il ne faut pas trop +sur-réfléchir+ aux choses, tant qu'on a le désir et l'énergie, on peut aussi faire du bon boulot."
Q: Préparez-vous des surprises samedi à l'Afrique du Sud?
R: "Je ne pense pas qu'il faille forcément sortir un lapin du chapeau. On va jouer tout notre tournoi sur ce match, ce sera à la vie à la mort. Donc on va d'abord s'attacher aux fondamentaux. Les petites subtilités qui vont faire que les gars créeront des espaces, ça pourra vous paraître nouveau, mais ce sera d'abord le résultat de notre réussite sur les fondamentaux du jeu. On a un plan, évidemment, comme toujours. Bien sûr qu'on a des cartes cachées dans la manche, mais il faudra avant tout du combat devant, être propre en conquête. Parce que sinon, peu importe ce que vous mijoterez, ça ne marchera pas."
Q: Ce sera sans doute votre dernier face-à-face avec Schalk Burger , qu'est ce que cela vous inspire?
R: "Les matches contre les Springboks font partie des plus durs que j'ai disputés. Demain, ce sera encore plus dur. J'ai la chance de jouer face à Schalk Burger depuis plusieurs années et il incarne à la perfection la densité physique des Springboks. Ce sont des moments que j'aime, où l'on peut vraiment se tester. Schalk, c'est quelqu'un pour qui j'ai un immense respect."
Q: De tous vos matches face à l'Afrique du Sud, quel est celui qui vous vient d'abord à l'esprit?
R: "Chaque match a apporté son lot de bons ou mauvais souvenirs. Mais celui qui me revient est un match au Cap en 2008. On était parvenu à ce que les Springboks ne marquent pas un seul point (19-0, NDLR). C'était plutôt cool. Mais j'aimerais que vous me reposiez la question lundi et que je puisse vous répondre que ce samedi était mon meilleur souvenir..."
Propos recueillis en conférence de presse