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© AFP/MARCO LONGARI
Le pilier du XV de France Jefferson Poirot (c) dans un double plaquage sud-africain, lors du dernier test disputé, le 24 juin 2017 à Johannesburg
Très maigres satisfactions. Au sein d'un XV de France dominé et dont certains cadres ont failli, comme Yoann Maestri, François Trinh-Duc ou Kévin Gourdon, les jeunes Jefferson Poirot, Yacouba Camara et Damian Penaud ont tiré leur épingle du jeu lors de la tournée en Afrique du Sud.
+ Poirot s'enracine, Penaud se révèle
Poirot, meilleur avant français, a effectué un retour convaincant après avoir manqué les huit derniers matches sur blessure. Solide en mêlée, puissant dans le jeu courant et précieux pour "gratter" des ballons dans les rucks, le pilier gauche a marqué des points en l'absence de Cyril Baille.
Autre revenant, le troisième ligne Yacouba Camara a rivalisé avec le Springboks en puissance et vélocité, mais doit gommer son indiscipline.
Damian Penaud a lui effectué ses débuts internationaux, lors du deuxième test. Avec succès, puisqu'il a marqué un essai et confirmé ses qualités de vitesse et d'appuis. Il a revanche peiné à confirmer samedi, mais l'avenir est devant lui.
Le centre Henry Chavancy et l'ailier Yoann Huget et ont quant à eux effectué un bon premier match avant de se blesser.
+ Vakatawa, deux sur trois, Guirado au courage
Sur l'autre aile, Virimi Vakatawa, après un Tournoi manqué, a réalisé un retour au premier plan avant de passer au travers lors du dernier test.
Le capitaine et talonneur Guilhem Guirado n'a lui raté aucun de ses deux matches mais, s'il ne s'est jamais économisé dans le combat, a montré moins de mordant qu'habituellement au bout d'une saison à rallonge.
Autre cadre, Louis Picamoles a réussi à faire parler sa puissance au poste de numéro 8 avant de se blesser (deuxième et dernier test), mais a connu beaucoup de déchet pour faire jouer après lui.
Ce qu'a également peiné à faire Gaël Fickou à un poste de premier centre qu'il n'avait pas connu pendant le Tournoi.
Devant lui, Jules Plisson a réalisé un premier test assez décevant, sauf en défense où il était attendu, puis un dernier de meilleure facture, notamment dans le jeu au pied. Son ex-coéquipier au Stade Français Rabah Slimani a parfois souffert en mêlée fermée, où il a néanmoins remplacé avantageusement Uini Atonio après le premier test.
+ Gourdon et Serin, de satisfactions à déceptions
Révélations en Argentine en 2016 avant de confirmer, Baptiste Serin et Kévin Gourdon ont cette fois souffert. Le premier n'a pas montré son habituelle vista derrière la mêlée, alors que le second a fait beaucoup moins de différences en troisième ligne, même s'il a joué le deuxième test comme numéro 8.
Un cran plus haut, Yoann Maestri a déçu, dans la lignée d'une saison compliquée, incapable de peser physiquement. Comme son compère en deuxième ligne Romain Taofifenua, qui revenait en bleu après une fin de saison harassante avec Toulon.
Chez les demis, François Trinh-Duc a totalement manqué son seul test. Vu sa prestation et, à des degrés moindres, celle de Plisson, Camille Lopez, au repos pour cette tournée, peut dormir tranquille.
Toujours à la charnière, Maxime Machenaud n'est pas parvenu à regagner du crédit auprès du staff (une seule titularisation où il a été remplacé précocement).
L'encadrement, justement, n'est pas plus avancé au poste d'arrière, où ni Brice Dulin et Scott Spedding n'ont marqué de points, au contraire.