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© AFP/NICOLAS TUCAT
Le manager de Bordeaux-Bègles Raphaël Ibanez, le 13 septembre 2016 à Bègles
Très tendu samedi après la victoire face à Bayonne, remonté contre les piques des anciens du club, le manager de Bordeaux-Bègles Raphaël Ibanez assure mardi que les critiques à l'égard de l'UBB "renforçent encore plus sa motivation" à quelques jours d'un déplacement périlleux à Clermont.
Q: Malgré la victoire contre Bayonne (40-20), vous étiez très remonté samedi dernier. Qu'en est-il aujourd'hui ?
R: "J'ai l'esprit tranquille, sans aucune nervosité comme cela a pu être interprété récemment. Samedi soir, ce n'était pas un dérapage, c'était une mise au point. Je voulais rétablir simplement mes vérités. Il est écrit aussi que j'ai une certaine difficulté à résister à la pression, je voudrais simplement dire que depuis le temps que je suis dans le milieu, cela fait un petit moment que je suis capable de vivre avec les critiques et je crois même que la critique renforce encore plus ma motivation."
Q: Pourquoi vous en être pris à l'ancien entraîneur de l'UBB Vincent Etcheto et à deux de vos anciens joueurs (Félix Le Bourhis et Sofiane Guitoune, ndlr) ?
R: "Je ne parlais pas pour moi mais pour l'ensemble du club, tous ces gens qui essayent d'avancer avec ferveur et enthousiasme pour exister dans ce Top 14, qui n'étaient pas reconnus ces dernières semaines mais trop largement discrédités. Si je me suis exprimé de la sorte, c'est aussi pour eux. On est une petite famille. Tant que je serai manager de l'UBB, je réagirai lorsque j'estimerai que le club dans son ensemble et l'équipe en particulier est elle-même menacée. Je crois que les propos ou écrits malfaisants sont de vraies menaces et c'est pour cela que j'ai réagi de la sorte".
Q: Les voyages à Clermont vous ont plutôt réussi l'an dernier. Pensez-vous être attendu cette saison ?
R: "L'effet de surprise sera totalement oublié du côté de Clermont, en tout cas il n'est pas envisageable. C'est une équipe qui me donne le sentiment de vouloir rattraper le temps perdu par rapport à la saison dernière, avec un échec tout relatif, puisqu'ils se sont arrêtés en demi-finales. C'est une équipe qui obtient depuis des années son billet pour les phases qualificatives, qui jouent les tous premiers rôles. Depuis la saison dernière, il y a quand même une petite histoire entre nous: on les a affrontés quatre fois et le destin va nous réunir de nouveau quatre fois cette saison. On va finir par bien se connaître et s'apprécier j'espère".
Q: Dès lors, c'est compliqué de préparer ce genre de match quand on se connait par c?ur ?
R: "Il y a quelques données un peu différentes cette saison. Ils ont déjà fait un parcours assez remarquable depuis le début. C'est un premier round, d'observation, on va forcément s'étudier. Clermont est un peu plus en avance que nous au niveau de son dispositif total, ce côté interchangeable, combinaisons multiples au sein de l'effectif avec aussi des formes de jeu qui amènent vers un rugby complet, spectaculaire. Il ne faut pas se le cacher, cela reste pour moi une grosse équipe du Top 14, ça doit ajouter à notre motivation".
Q: Vous avez ramené un point de bonus de Toulouse. L'an dernier, l'UBB a été en gros progrès à l'extérieur. Comment l'expliquez vous ?
R: "La saison dernière, l'équipe a montré de vraies ressources à l'extérieur, peut-être par une forme de solidité. J'attribue ces résultats à la régularité dans l'entraînement et aussi à l'état d'esprit nécessaire quand on va à l'extérieur. Forcément, le curseur +intensité+, il faut être capable de le monter et le coupler avec la lucidité. C'est tout le challenge".
Propos recueillis en conférence de presse