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© AFP/FRANCK FIFE
Bernard Laporte
, fraîchement élu à la tête de la Fédération de Rugby à Marcoussis, le 3 décembre 2016
Il n'existe aucune clause de dédit contenant des pénalités financières pour la Fédération française de rugby (FFR) en cas de renoncement à la construction de son Grand Stade à Evry/Ris-Orangis, a indiqué à l'AFP une source proche de l'ancienne équipe dirigeante.
"Tout fonctionne par phases", avec le groupement de concepteur-constructeur Idélys, avec qui la FFR a signé un contrat en juin dernier. "La fédération paye pour chaque phase réalisée", a poursuivi cette même source.
Jusqu'à présent et depuis 2010, date de lancement du projet, la FFR a dépensé au total 11,4 millions d'euros pour lancer son projet Stade: business plan, études financières, études de faisabilité, de choix du site, projet architectural, débat public...
La facture ne devrait pas dépasser les 12 millions selon cette même source: "Sur les 1,7 M d'euros provisionnés en juin pour 2016/2017, seule une petite partie devrait être dépensée" qui servirait à payer le travail de phase déjà réalisé depuis juin par le groupement de constructeur.
Mardi, Andres Penaloza le patron de Besix France, l'un des membres de ce groupement qui comprend également Icade et GDF Suez, avait indiqué à l'AFP que "des clauses de résiliation exist(ai)ent", sans pour autant en dévoiler la teneur.
- Les collectivités veulent convaincre la fédération -
Le projet de construction d'un Grand Stade de rugby de 80.000 places sur la commune de Ris-Orangis, défendu par l'équipe sortante du président Pierre Camou, est fortement compromis depuis la victoire samedi dernier aux élections fédérales de Bernard Laporte , qui a axé une partie de sa campagne sur l'arrêt du projet.
En début de semaine, trois élus de l'Essonne concernés par le projet, François Durovray président LR du Conseil Général, Francis Chouat, président PS de la communauté de communes Grand-Paris-Sud et Stéphane Raffali, maire PS de Ris-Orangis, ont écrit à Bernard Laporte pour "solliciter un entretien pour évoquer le fond du dossier", explique M. Raffali.
"Je veux aller jusqu'au bout", a dit l'élu. "Le territoire a acheté l'hippodrome (où devait s'ériger le stade). Il y a une convention entre la fédération et le territoire. Evidemment il y a un dommage pour le territoire, un préjudice, une perte de chance mais le sujet n'est pas (une éventuelle action en compensation en justice). Mon objectif est de convaincre la fédération".
La nouvelle équipe fédérale, qui est restée très prudente depuis son accession au pouvoir au sujet des clauses de résiliation du contrat Grand Stade, devrait réunir un comité directeur qui évoquera notamment le sujet, mercredi prochain.