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© AFP/THOMAS SAMSON
La maire de Paris Anne Hidalgo, le 10 mars 2017 au siège de la Fédération internationale de l'Automobile à Paris
La mairie de Paris a fait part lundi après-midi de sa "vive inquiétude" quant au projet de fusion entre le Stade Français, club de la ville, et le Racing 92, annoncé quelques heures plus tôt à la surprise générale.
La maire PS de Paris Anne Hidalgo, qui dit avoir appris le projet "quelques minutes avant la presse", "déplore le fait que les collectivités, les partenaires et les joueurs n'aient pas été associés à cette réflexion", a-t-elle réagi dans un communiqué.
"Il est légitime que ces clubs réfléchissent à leur avenir et à leur rayonnement en France et en Europe, mais leurs dirigeants ne doivent pas oublier que ces clubs ont aussi un ancrage local fort, que leur développement et leur réussite sont intimement liés aux villes qui les accueillent, aux supporters qui les soutiennent, et que le Stade Français a en cela une responsabilité particulière vis-à-vis de Paris", estime la mairie.
Le Stade Français dispute ses matches au stade Jean-Bouin, qui abrite également le siège du club. Un stade "entièrement rénové par la Ville de Paris sous la précédente mandature pour assurer aux joueurs les meilleures conditions d'entraînement et de match. Cette fusion ne doit pas tirer un trait sur tout cela", prévient la mairie.
La municipalité a précisé à l'AFP qu'elle versait 800.000 euros de subvention annuelle au club, qui paye en retour 1,2 million d'euros de location pour le stade.
L'Arena, une structure de 30.000 places dont la construction se termine à Nanterre, devait accueillir à partir de la fin de l'année les rencontres du Racing.
Lors de la présentation commune de leur projet, les présidents du Stade Français Thomas Savare et du Racing 92 Jacky Lorenzetti ont affirmé que les deux stades seraient utilisés.
"Nous serons particulièrement attentifs à assurer la soutenabilité et l'amortissement des investissements qui ont été réalisés par la collectivité au stade Jean-Bouin", a déclaré Jean-François Martins, adjoint en charge du sport, qui demande au Stade Français "des assurances" sur l'avenir de ses salariés et recevra les deux clubs dans les prochains jours pour une réunion de travail.
L'opposition de droite du conseil municipal a dénoncé avec cette fusion "un scandale financier pour le contribuable parisien".
"Livré il y a moins de 4 ans", le stade Jean-Bouin, "qui a coûté 200 millions d'euros, n'aura donc servi que 40 matches au Stade Français qui s'apprête à fusionner avec le Racing 92 pour déménager à Nanterre", fustigent les élus Les républicains dans un communiqué.