Happy Birthday : |
© AFP/JEAN-PHILIPPE KSIAZEK
Les joueurs du Stade Français lors du match du Top 14 contre Lyon à Gerland, le 11 mars 2017
La quasi totalité des joueurs du Stade Français, en grève contre le projet de fusion avec le Racing 92, sont entrés vendredi peu avant 8h30, sous les acclamations de leurs supporters, au siège de la Ligue nationale de rugby (LNR) où se tient une réunion de crise, a constaté l'AFP.
Seuls les joueurs nommés pour représenter l'effectif (Pascal Papé, Laurent Sempéré, Antoine Burban, Meyer Bosman et Alexandre Flanquart) ont été admis dans la salle de réunion, les autres patientant à l'extérieur de celle-ci à la veille du match du Stade Français contre Castres en Top 14, toujours maintenu. Ils sont ensuite sortis un peu plus d'une heure plus tard.
Prennent également part à cette réunion pour tenter de sortir de l'impasse, les joueurs du Racing Dimitri Szarzewski (capitaine), Manuel Carizza, Xavier Chauveau, Virgile Lacombe et Matthieu Voisin, les présidents des deux clubs Thomas Savare (Stade Français) et Jacky Lorenzetti (Racing), les représentants du syndicat des joueurs professionnels (Provale), des entraîneurs professionnels (Tech XV), et des associations (secteur amateur) des deux clubs.
Les joueurs du Stade Français sont arrivés en groupe depuis le haut de l'avenue de Villiers (XVIIe arrondissement de Paris) vers 8h15 avant d'être acclamés ("Allez Paris, tes supporters sont là") par une petite centaine de leurs supporters, qui leur ont ensuite fait une haie d'honneur devant le siège de la LNR, un peu plus bas.
- 'Je ne lâcherai rien' -
Certains supporteurs brandissaient des drapeaux roses, la couleur du Stade Français, et des pancartes "Non à la fusion", alors qu'une poignée de soutiens du Racing étaient aussi présents. Parmi ces derniers, un petit groupe favorable au projet, un autre opposé.
"Jean-Bouin (enceinte du Stade Français, NDLR) c'est chez nous", a ensuite crié le public parisien lorsque les quatre joueurs du Racing sont arrivés une dizaine de minutes plus tard.
"Je ne lâcherai rien", a répondu Thomas Savare, qualifié de "lâche" par un supporter.
"C'est une grande cause pour nous, c'était fort et important de montrer à la France entière qu'on était à 100%. Si est tous venus là c'est qu'on y croit et qu'on espère surtout avoir ce qu'on veut", soit le retrait total du projet de fusion, a déclaré le centre du Stade Français Jonathan Danty à sa sortie du siège de la Ligue, devant une foule un peu plus clairsemée.
Mardi, les joueurs du Stade Français ont décrété une grève illimitée pour protester contre le projet de fusion de l'entité professionnelle de leur club avec celui du Racing 92, leur rival en Ile-de-France. Le projet, prévu pour s'appliquer dès la saison prochaine, avait été annoncé la veille à la surprise générale par Thomas Savare et Jacky Lorenzetti.
L'effectif parisien demande son retrait total et ne jouera pas à Castres samedi en Top 14 ni lors des prochains matches sauf s'il lève son mouvement.