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© AFP/GAIZKA IROZ
Le 2 juillet 2016 à Pau, le congrès national de la Fédération française de rugby (FFR)
Troisième homme derrière le président sortant Pierre Camou et Bernard Laporte , Alain Doucet a lancé jeudi dans les Hautes-Pyrénées sa campagne en vue de l'élection de décembre à la présidence de la Fédération française de rugby (FFR).
"Je suis le petit Doucet du truc, le petit Poucet face aux deux présumés gros", a souri Doucet en présentant sa candidature au stade de Pouyastruc, village où il vit et dont il a dirigé le club de rugby pendant plusieurs années.
Secrétaire général de la FFR pendant 15 ans (2001-2016) sous Bernard Lapasset puis Pierre Camou, Doucet a décidé de se lancer dans l'aventure en raison de son opposition au projet de Grand Stade de Camou, candidat à un troisième mandat.
Le Grand Stade, que Camou souhaite construire pour 581 millions d'euros à l'horizon 2021 à Ris-Orangis (Essonne) afin d'augmenter les ressources financières de la Fédération, "est dangereux, est un grand péril pour le rugby français" alors que "les écoles de rugby et les petits clubs souffrent", estime Doucet.
Conscient de n'avoir ni "la logistique de Camou", ni "les moyens de Laporte", opposé lui aussi au Grand Stade, Doucet veut toutefois croire en ses chances.
"J'ai cassé ma tirelire et des copains et certains clubs ont mis quatre sous. Je vais me battre (...) l'opposition au Grand Stade se matérialise de plus en plus", veut croire Doucet, qui veut prendre un "troisième couloir" entre Camou, "l'homme en place" et Laporte, qui a "un comportement de vestiaire".
Le journaliste Pierre Salviac est lui aussi candidat à l'élection à la présidence de la FFR qui se tiendra le 3 décembre.
Au-delà du dossier du Grand Stade, l'ancien secrétaire général de la FFR veut mettre l'accent sur la formation et le soutien au monde amateur, en levant un certain nombre de contraintes réglementaires pesant sur les petits clubs et en augmentant leurs ressources.
Il a en outre pour projet une réorganisation profonde des compétitions. En-dessous du Top 14 et de la Pro D2, Doucet veut ainsi remplacer la Fédérale 1 par une promotion professionnelle de 28 clubs, cogérée par la FFR et la LNR.
Cette promotion servirait "d'airbag" pour les clubs de Pro D2 qui font face à des difficultés lorsqu'ils sont relégués en Fédérale 1, qui relève de l'amateurisme. Elle permettrait en outre de faire la promotion du rugby dans le nord du pays, selon lui. Un championnat amateur de 120 clubs, composée de poules géographiques, serait lui aussi créé.
Doucet, qui a également axé sa candidature sur le développement du rugby à 5 et du rugby féminin, souhaite pour le XV de France "construire les fondements" d'une sélection "compétitive dès la Coupe du Monde 2023" en réformant le pôle France et en créant une équipe de France espoirs.