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Des joueurs du FC Grenoble arrivent au commissariat de police de Grenoble, le 22 mars 2017
Trois rugbymen du FC Grenoble ont été mis en examen mardi soir à Bordeaux pour viol en réunion en mars dernier lors d'une soirée qui faisait suite à un match Bordeaux-Grenoble, et ont été placés sous contrôle judiciaire, a annoncé mercredi le parquet de Bordeaux.
L'Irlandais Denis Coulson, 22 ans, le Néo-Zélandais Rory Grice 27 ans, et le Français Loïck Jammes, 22 ans, ont été placés sous contrôle judiciaire avec interdiction d'entrer en contact avec la victime - une jeune femme de 21 ans -, de sortir du territoire national, et obligation de pointage, a précisé le parquet, qui avait ouvert contre eux une information judiciaire mardi pour viol en réunion. Le crime est passible de 20 ans de réclusion.
Les trois joueurs avaient été placés en garde à vue mardi matin au commissariat de Bordeaux, avec deux de leurs coéquipiers, pour une deuxième série d'auditions, après de premières garde à vue et auditions les 22 et 23 mars au commissariat de Grenoble.
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Le rugbyman Denis Coulson (d) arrive au commissariat de police de Grenoble, le 2 mars 2017
Au terme de cette deuxième vague d'auditions, le parquet de Bordeaux avait annoncé mardi après-midi l'ouverture d'une information judiciaire pour viol en réunion à l'encontre des trois joueurs.
Le parquet estime "qu'il existe à leur encontre des indices graves ou concordants qui rendent vraisemblable leur participation, comme auteur ou complice, à la réalisation de l'infraction dénoncée".
L'enquête, d'abord en flagrance puis préliminaire pour viol aggravé par le fait de réunion, avait été déclenchée après une plainte, le 12 mars à Bordeaux, d'une jeune femme de 21 ans. Elle dénonçait des faits de viol contre des joueurs grenoblois, qu'elle avait rencontrés en discothèque après le match UBB-Bègles le 11 mars, et qui l'auraient selon elle conduite à leur hôtel à Mérignac, près de Bordeaux.
Six joueurs du FCG avaient d'abord été entendus en garde à vue le 22 mars à Grenoble. Trois d'entre eux --l'Australien Peter Kimlin, le Néo-zélandais Dylan Hayes et l'Irlandais (du Nord) Chris Farrell-- étaient sortis libres et sans charge le soir-même.
L'enquête s'est poursuivie avec de nouvelles investigations "notamment génétiques, informatiques et téléphoniques", a précisé mardi le parquet, conduisant à de nouvelles auditions en garde à vue à Bordeaux, "au vu des déclarations de la plaignante et des résultats des investigations".
L'avocat de Loïck Jammes, Me Bernard Boulloud, a estimé que la mise en examen allait permettre "d'accéder au dossier pour faire valoir une véritable défense de nos clients respectifs, dans le respect de la présomption d'innocence".
Lors des premières auditions à Grenoble, plusieurs avocats de joueurs entendus avaient fait état du caractère "consenti" des faits survenus lors de la soirée bordelaise au coeur de l'enquête.