Happy Birthday : |
© AFP/LIONEL BONAVENTURE
L'arrière du Racing Brice Dulin (g) à la lutte avec le 2e ligne de Leicester Graham Kitchener en Coupe d'Europe à Yves-du-Manoir, le 14 janvier 2017
L'international français Brice Dulin et son coéquipier au Racing 92 Yannick Nyanga ont fait l'objet d'un rapport d'analyse anormal à l'higénamine, une substance interdite, a-t-on appris jeudi de source proche de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), qui avait diligenté les contrôles.
C'est à cette même substance, fabriquée à partir de plantes, et utilisée pour le traitement de l'asthme ou brûler les graisses et qui peut se retrouver dans les compléments alimentaires, que le footballeur international français Mamadou Sakho avait été contrôlé positif mi-mars 2016.
Suspendu à titre provisoire trente jours par l'UEFA, il avait ensuite été blanchi début juillet mais avait manqué l'Euro-2016.
Fin octobre, les joueurs du Racing 92 Dan Carter , Juan Imhoff et Joe Rokocoko avaient été blanchis par la commission de la FFR après que des traces de corticoïdes supérieures au taux légal fixé par l'AMA avaient été retrouvées dans leurs urines à l'issue de la dernière finale de Top 14 remportée face à Toulon fin juin. L'AFLD a néanmoins décidé de les auditionner prochainement.
Nyanga, contrôlé le 8 octobre après le match contre le Stade Français, passera devant la commission de première instance de lutte contre le dopage de la Fédération française de rugby (FFR) le 26 janvier, a-t-on appris auprès de la FFR.
Dulin, contrôlé lui le 23 novembre alors qu'il préparait avec le XV de France le test-match face aux All Blacks trois jours plus tard, a été notifié de son contrôle anormal mais n'a pas encore reçu de convocation.
Les deux joueurs pourront être blanchis ou suspendus jusqu'à deux ans.
- Dulin et Nyanga plaident leur bonne foi -
L'higénamine est une molécule appartenant à la catégorie des bêta-2 agonistes, qui améliorent les capacités respiratoires et sont interdits de "longue date" par l'Agence mondiale antidopage (AMA), précise-t-on de source proche de l'AFLD. Il existe trois exceptions à cette interdiction: la prise par voix inhalée de salbutamol, de formotérol et salmétérol, mais pas celle de l'higénamine donc.
Néanmoins, suite à "l'affaire Sakho et dans un souci de clarté, l'AMA a spécifié noir sur blanc le 1er janvier 2017 que l'higénamine faisait partie des produits interdits", a précisé la source proche de l'AFLD.
© AFP/ANNE-CHRISTINE POUJOULAT
Le 3e ligne du Racing 92 Yannick Nyanga
(d) à la lutte avec le centre de Toulon Ma?a Nonu à Mayol, le 1er janvier 2017
Avant cette date et donc lorsque Dulin et Nyanga ont été contrôlés, il n'était pas précisé que l'higénamine appartenait à la catégorie des bêta-2 agonistes et était donc nommément interdite. C'est sans doute ce qu'avait plaidé Sakho pour se défendre, a-t-on appris de source proche du dossier.
Les deux joueurs ont plaidé leur bonne foi. Dans un entretien à midi-olympique.fr, Dulin a expliqué avoir pris "une poudre" contenant de l'higénamine, diluée dans l'eau et qui "revient à prendre des cafés ou des vitamines en début de journée".
"Si aujourd?hui je vais sur le site internet de l?AFLD et que je demande si le produit en question est interdit, le moteur de recherche me répond que je peux l'utiliser, que c?est légal", a poursuivi Dulin, non convoqué mercredi par le sélectionneur du XV de France Guy Novès pour préparer le Tournoi des six nations.
Nyanga a également "constaté sur le site de l'AFLD que l'higénamine n'était pas interdit", a-t-il déclaré au Parisien. Il a précisé que cette molécule "se (trouvait) dans l'une des boissons à l'effort dynamisantes (qu'il) utilise depuis quatre-cinq ans et (qu'il avait) fait vérifier".