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Toulon est toujours en course pour un inédit triplé en Coupe d'Europe, qu'il tentera de décrocher face à Clermont pour un remake de la finale 2013 après avoir écarté le Leinster après prolongation (25-20), dimanche en demi-finale à Marseille.
Comme les Auvergnats la veille, qui ont arraché la deuxième finale de Coupe d'Europe de leur histoire aux Saracens (13-9), le RCT a éprouvé les pires difficultés pour gagner le droit de remporter, le 2 mai à Twickenham, son troisième titre de rang.
Le premier avait justement été obtenu face à Clermont (16-15), et même si les équipes ont légèrement changé, cette nouvelle finale franco-française peut s'apparenter à une revanche entre les deux meilleurs clubs français de ces dernières saisons.
"Depuis sept, huit ans, s'il y a une équipe au +classement ATP+ qui est numéro 1, c'est l'ASM. Depuis quatre ans on les titille, c'est vrai. On va avoir le privilège de jouer notre septième finale... On ne pouvait pas en jouer plus. C'est un véritable exploit", a souligné le manager varois Bernard Laporte .
Pour soulever une troisième fois de suite le plus prestigieux trophée continental, son équipe devra certainement montrer autre chose que ce qu'il a produit face au Leinster, à qui il a ravi le titre de terreur européenne et qui n'était pas parvenu en 2013 à coiffer une troisième couronne de suite.
- Malheureux Madigan -
Devant les quelque 35.000 spectateurs du Vélodrome (pour une capacité de 67.000 places), il a en effet dû attendre la prolongation pour se défaire d'Irlandais qui, déjà éliminés par le RCT en quart de finale la saison dernière (29-14), n'ont pas montré grand chose dans le jeu.
Et ironie du sort, c'est sur l'un de leurs rares ballons joués à la main, par Ian Madigan, que cette demi-finale a basculé, alors que les Toulonnais étaient réduits à 14 après le carton jaune reçu par Ali Williams (86).
Juste après que Leigh Halfpenny , auteur de 20 points, a permis d'une pénalité de près de 50 mètres (89) à Toulon de passer devant, Bryan Habana a ainsi intercepté une passe du centre irlandais pour aplatir après une course de 40 mètres (90+1).
Pauvre Madigan qui, auteur de 15 points au pied (8, 16, 20, 69, 85), avait auparavant manqué une importante pénalité (63) qui aurait pu permettre à 9-9 à son équipe de repasser devant...
L'ouvreur du Leinster Jimmy Gopperth avait aussi raté à deux minutes de la fin un drop difficile qui aurait pu offrir la victoire aux siens, puis la transformation de l'essai de Sean O'Brien (95) qui aurait pu permettre au Leinster de revenir à trois points (20-25).
- 'L'envie de se dépasser' -
Toulon est donc passé par toutes les émotions et n'a jamais été aussi proche de perdre son premier match éliminatoire de Coupe d'Europe depuis avril 2011 (revers en quart de finale face à Perpignan).
La faute notamment à une première période (6-9 à la pause) lors de laquelle, sous la pluie marseillaise, il a multiplié les approximations, les en-avants et a été énormément pénalisé (sept pénalités concédées en première période) malgré un large taux de possession et d'occupation.
Cela a mieux été après le repos, notamment après la sortie de Frédéric Michalak qui, dans un jour sans et handicapé par un oedème à un genou d'après Laporte, a beaucoup trop joué au pied avant d'être remplacé précocement par Rudi Wulf (47), Matt Giteau passant à l'ouverture.
C'est donc du banc qu'il a assisté à la victoire de son équipe qui, à défaut d'avoir été flamboyante, a montré qu'elle avait de grosses ressources.
"Il y avait cette envie, du coeur et de l'enthousiasme. C'est la force et le ciment d'une équipe. Ils (les joueurs) avaient envie de montrer qu'ils avaient ça, malgré leur vieil âge pour certains. Ils ont toujours cette envie de se dépasser", a estimé Laporte.
Dans deux semaines, ces ressources devraient être de nouveau mises à l'épreuve par les Clermontois.