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© AFP/THOMAS SAMSON
Le centre du Racing 92 Henry Chavancy lors d'un match contre le Stade Toulousain, le 11 juin 2016 au Stade Yves Du Manoir
à Colombes
Les joueurs du Racing 92 essaient "de faire abstraction" de l'affaire des corticoïdes qui secoue le club actuellement, afin de préparer au mieux leur premier match de Coupe d'Europe de la saison, dimanche, a déclaré jeudi le centre Henry Chavancy.
"On essaie de faire abstraction, même si vous, au sens large (la presse, NDLR), faites tout pour que ça se passe autrement. On se concentre sur nous et nos objectifs importants, sans faire de la paranoïa non plus", a déclaré Chavancy, formé au Racing 92, jeudi avant le match face au Munster à domicile.
La veille, ses coéquipiers Dan Carter , Juan Imhoff et Joe Rokocoko avaient été entendus par la commission de lutte contre le dopage de la Fédération après que des traces de corticoïdes eurent été retrouvées dans leurs urines à l'issue de la dernière finale de Top 14 gagnée contre Toulon (29-21) fin juin.
Le Racing 92 a assuré que les trois joueurs avaient reçu "des traitements administrés par voie autorisée, prodigués en réponse à des pathologies avérées, plusieurs jours avant la finale du Top 14".
Chavancy ne sait "pas du tout comment ils vivent ça" mais aurait "à leur place été très affecté". "Ce sont quand même des accusations très graves, notamment pour les gens qui nous entourent. Ce sont eux les plus affectés et c'est ce qui nous fait le plus souffrir. On a l'habitude de gérer nos problèmes personnels mais quand ça touche nos amis, familles, c'est bien plus difficile à gérer", a-t-il ajouté.
- 'Il en faudra beaucoup plus' -
"Mais (Carter, Imhoff et Rokocoko) sont des gens de caractère et je sais qu'ils reviendront plus forts de cette période difficile", a-t-il poursuivi, estimant que le groupe n'avait "pas besoin de ça pour se resserrer et être solidaire".
L'entraîneur des avants Laurent Travers a également réfuté l'idée selon laquelle cette affaire souderait l'équipe, mais celle-ci entend néanmoins dimanche "démontrer qu'il en faudra beaucoup plus" pour l'atteindre.
"Ce qu'il y a de sûr c'est que ça a affecté (le groupe) et qu'on est des être humains. Et les gens l'ont oublié et pas respecté", a encore dit Travers, à fleur de peau et remonté en fin de conférence de presse.
Passé ensuite devant les médias, le deuxième ligne Manuel Carizza, argentin comme Imhoff, a estimé en français que cette affaire "faisait du mal" à son compatriote car "c'est quelqu'un qui fait beaucoup d'efforts pour le rugby".
"Et quand on touche un peu la personne et que les gens se permettent de parler de choses qu'ils ne connaissent pas, forcément cela fait mal. Même si tu sais que ce n'est pas vrai. C'est dur de faire abstraction. On est touché mais Juan sait très bien comme il est (qu'il n'a rien à se reprocher, NDLR)."