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Avec son accent désormais fortement sud-africain, Montpellier a l'occasion de décrocher un premier titre, le Challenge européen, face à des Harlequins triple vainqueurs de l'épreuve vendredi (21h00) à Lyon.
De 2011, date de sa précédente et unique finale, celle du championnat de France perdue face à Toulouse (10-15), à cette finale de 2016, au Parc OL de Lyon, le MHR a bien changé.
"C'est une aventure différente: notre première finale, c'était véritablement une aventure d'amis, une histoire d'enfance en quelque sorte: on a partagé des moments ensemble au centre de formation, puis en équipe première", a témoigné jeudi le capitaine Fulgence Ouedraogo , formé au club.
"Là, on se connaît un peu moins mais on a plus de joueurs aguerris au haut niveau, donc certainement plus de maîtrise", a-t-il ajouté.
Précisément une armée de Sud-Africains, dont certains ont remporté la Coupe du Monde 2007 (Bismarck et Jannie Du Plessis , Spies, Frans Steyn), sous les ordres de Jake White , qui les a fait venir dans l'Hérault l'été dernier.
Lui est arrivé fin décembre 2014 et sa méthode, qui s'appuie sur un pack d'airain et le triptyque conquête-occupation-jeu au pied, à rebours du style de jeu prôné par son prédécesseur Fabien Galthié, semble enfin payer.
Deuxième du Top 14, qualifié donc pour la finale du Challenge européen, Montpellier est devenu, après une première partie de saison en dents de scie, une machine à broyer ses adversaires, enchaînant dix succès de suite toutes compétitions confondues jusqu'au week-end dernier.
- 'On ne parle que de ça' -
Le déclic ? "Sans aucun doute le match contre Cardiff (23-22 le 17 décembre en Challenge européen, NDLR), où on marque l'essai de la gagne, qui nous permet de rester en course pour la qualification, sur la dernière action", a expliqué le technicien sud-africain, qui a préféré aligner Nic White plutôt que l'habituel titulaire Benoît Paillaugue derrière la mêlée, afin de "garder un buteur sur le banc".
Reste donc à concrétiser par un premier titre qui récompenserait aussi les importants investissements consentis par Mohed Altrad depuis sa prise de contrôle à l'été 2011.
"L'équipe n'a pas de titre au plus haut niveau, donc tout le monde est motivé par gagner un titre. Que ce soit Jake ou nous les joueurs, on ne parle que de ça depuis un moment: remporter des trophées", a reconnu Ouedraogo.
Il faudra pour cela se défaire des Harlequins, eux aussi bien fournis en joueurs d'expérience (Brown, Roberts, Care, Evans, Easter, Marler, Adam Jones ), déjà vainqueurs trois fois de cette deuxième compétition européenne (2001, 2004 et 2011) et qui jouent sur ce match leur qualification pour la prochaine Coupe d'Europe, acquise pour le vainqueur. Montpellier a lui quasiment son billet en poche via le Top 14 et permettrait en cas de succès au 7e du championnat de jouer la Coupe d'Europe.
"L'une des clés sera de savoir gérer la pression" d'une première finale, a estimé White. Mais Toulouse, Toulon, le FC Barcelone, Manchester United (en football) ont commencé comme ça. C'est un match important, une grande opportunité pour ce groupe, c'est une évidence, mais tout le monde doit en passer par là."
Les équipes
Harlequins: Brown - Yarde, Lowe, Roberts, Visser - (o) Evans, (m) Care (cap) - Wallace, Easter, Robshaw - Tworney, Horwill - A. Jones, J. Gray, Marler
Montpellier: Fall - Nagusa, Tuitavake, F. Steyn, M. O'Connor - (o) Catrakilis, (m) White - Qera, Spies, Ouedraogo (cap) - Willemse, Jac. Du Plessis - Jan. Du Plessis, B. Du Plessis, Nariashvili
Remplaçants
Harlequins: Ward, Lambert, Sinckler, Luamanu, Clifford, Dickson, Botica, R. Chisholm
Montpellier: Ivaldi, Watremez, Kubriashvili, Timani, Galletier, Paillaugue, Ebersohn, Mogg
Arbitre: John Lacey (IRL)