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Éloigné des terrains de longs mois par une blessure juste après ses débuts en Bleu, l'ailier Rémy Grosso revient à point nommé alors que Castres est à la lutte pour la qualification en phase finale du Top 14.
Son retour face à Toulon (défaite 7-17) lors de la dernière journée lui a fait du bien, lui qui n'attendait que ça depuis cinq mois et une opération d'une pubalgie fin novembre, dont la guérison a été compliquée.
"Ça n'a pas été forcément très simple, j'ai des antécédents au niveau des genoux mais cette pubalgie n'a pas été facile à gérer. J'ai rongé un peu mon frein en regardant les autres, j'espérais revenir plus tôt", confie le surpuissant Lyonnais (1,91m, 104 kg), arrivé au CO en 2013 en provenance du LOU.
Cette blessure est peut-être arrivée au pire moment pour Grosso, âgé de 27 ans. Appelé par Philippe Saint-André en pleine Coupe du Monde pour pallier le forfait de Yoann Huget, l'ailier, dont la puissance avait été déterminante la saison dernière dans la lutte du CO pour le maintien, a fait ses débuts avec le XV de France face au Canada (41-18) en phase de poules et inscrit un essai.
Une première sélection dont il "rêvait depuis enfant" et qui semblait prometteuse pour son avenir en Bleu.
"Ca a été difficile parce qu'il a perdu des échéances importantes. Je crois que s'il n'avait pas été blessé, il aurait probablement été vu pendant le Tournoi, il le sait", souligne son entraîneur à Castres, Christophe Urios.
- 'Agréable d'arriver dans le sprint final' -
Retardé, son retour arrive toutefois au bon moment: à trois journées de la fin de la saison, le CO, qui reçoit La Rochelle samedi (15h00) pour le compte de la 24e journée de Top 14, est toujours à la lutte avec Bordeaux-Bègles pour accrocher la dernière place qualificative pour la phase finale.
Mais "il faut qu'il arrive à retrouver ses bonnes sensations, à être efficace sur son jeu, c'est ce qui a été le cas à Toulon. Pour un premier match, on n'a pas été surpris mais c'était plutôt encourageant. Maintenant, il faut qu'il arrive à enchaîner", souligne Urios.
Grosso, qui selon des information de presse aurait été sollicité par Clermont, salive lui de montrer qu'il est bel et bien de retour et toujours aussi déterminant devant la ligne d'en-but adverse (dix essais lors du dernier exercice, trois en cinq matches cette saison).
"Si j'arrive à enchaîner un peu, ce sera énormément de plaisir dans ce moment très important pour l'équipe. C'est agréable d'arriver dans cet espèce de sprint final. Ca met un peu de piment, cette course avec Bordeaux qui va se décider à la toute fin", s'enthousiasme-t-il.
En espérant que cela sourira à Castres avec qui il a tout connu, des sommets de la finale du championnat perdue en 2014 à la lutte pour la survie dans l'élite la saison dernière: "Il reste trois matches, on a notre destin entre nos mains et si on ne déconne pas trop, on devrait pouvoir se qualifier."