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© AFP/GAIZKA IROZ
La FFR réunie en congrès à Pau, le 2 juillet 2016
L'ancien vice-président de la Fédération française de rugby (FFR) Bernard Godet, qui a démissionné il y a une dizaine de jours après des révélations de Mediapart portant sur des soupçons de double billetterie, a annoncé jeudi à l'AFP avoir déposé plainte en diffamation.
Dans un article du 18 novembre, le site d'information affirmait que "des milliers de places échappent au marché officiel pour alimenter des réseaux frauduleux de hauts dirigeants du rugby français". Il visait particulièrement M. Godet, qui était en charge du marketing et du commercial, et donc du contrôle de la billetterie.
Bernard Godet a déposé plainte jeudi "pour diffamation publique auprès du doyen des juges d'instruction du tribunal de grande instance de Paris du fait des allégations mensongères tenues à son encontre", dans cet article "très largement repris par les médias", a annoncé son avocat Aloïs Blin dans un communiqué.
"Je veux que mon honneur soit rétabli", a déclaré jeudi à l'AFP Bernard Godet, qui avait démissionné le 20 novembre pour "pouvoir être libre de (se) défendre".
Selon Mediapart, Bernard Godet a été l'actionnaire d'une société (Impact Club) qui a touché, en 2008 et 2009, 99.709 euros provenant de la revente frauduleuse de billets.
Cet argent provient, selon Mediapart, d'une société jumelle, Impact Sport. Pourtant non agréée par la FFR pour vendre des hospitalités pour les matches du XV de France, elle avait signé en 2001 un contrat avec le Cercle des internationaux (devenu en 2004 l'Amicale des anciens internationaux), une association présidée par Gérald Martinez, ancien joueur du XV de France et membre du comité directeur de la FFR jusqu'en 2012.
Selon les termes du partenariat, l'Amicale de Martinez (actionnaire avec Bernard Godet dans Impact Club) fournissait 200 places, obtenues de la FFR, par rencontre à Impact Sport en échange du versement de 7% du produit des ventes.
Selon son avocat, Bernard Godet se défend d'avoir "jamais dirigé de sociétés ayant pour activité la vente de billets d'événements sportifs ou (de) s'être enrichi à ce titre (...) Il n'a cessé de lutter contre les circuits de revente non autorisés et a été à l'initiative de nombreuses procédures judiciaires, notamment à l'encontre de la société Impact Sport".
Selon Bernard Godet, cette société a été récemment condamnée en appel au civil à payer 46.000 euros de dommages et intérêts à la FFR.