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© AFP/Jason Miller
Stephen Curry
quittant le terrain lors du match perdu par les Golden State Warriors face aux Cleveland Cavaliers, le 25 décembre 2016
Champion en 2015, finaliste malheureux en 2016, Golden State continue de dominer la NBA avec 28 victoires en 33 matches, mais sa star Stephen Curry semble déjà avoir perdu tout espoir de conserver le trophée de meilleur joueur (MVP) qu'il monopolise depuis deux ans.
Tout un symbole: alors que ses Warriors tentaient d'arracher la victoire face aux Cleveland Cavaliers de LeBron James dimanche dernier, Curry, impuissant, a suivi la fin de match du banc des remplaçants.
Son entraîneur Steve Kerr a préféré aligner Shaun Livingston, l'autre meneur de Golden State, en espérant que sa taille (2,01 m, contre 1,91 m à Curry) allait gêner les Cavaliers de LeBron James qui, comme en juin dernier, sont sortis vainqueurs (109-108).
Une fois n'est pas coutume, le très flegmatique Curry a laissé poindre son agacement: "C'est l'entraîneur qui décide, mais je suis un compétiteur, j'aurais aimé être sur le terrain", a-t-il admis.
Kerr n'a pas caché de son côté qu'il attendait plus de son joueur-vedette: "Il doit faire de meilleurs choix sur le terrain".
Mais l'ancien coéquipier de Michael Jordan à Chicago, en charge de Golden State depuis 2014, a aussitôt balayé l'idée d'une crise de confiance de celui qui est présenté comme l'un des meilleurs "shooteurs" de l'histoire.
"C'est un grand garçon, il est double MVP en titre, il a une incroyable maturité", a-t-il rappelé.
Mais les statistiques dressent un tout autre tableau: alors qu'il a enchaîné deux saisons 2014-15 et 2015-16 avec une incroyable réussite et en collectionnant les records, le N.30 de Golden State a perdu son insolente facilité.
- 39,9% de réussite à trois points -
© AFP/Gregory Shamus
Stephen Curry
(N.30, c) des Golden State Warriors face aux Detroit Pistons le 23 décembre 2016 dans le Michigan
En décembre 2015, il affichait des moyennes par match de 30,1 points et de 6,7 passes décisives, contre 24,1 points et 5,8 passes un an plus tard. Pire, sa réussite à trois points a chuté en douze mois de 45,4% à 39,9%.
Ultime indice de cette baisse de forme, son PER, ou ratio d'efficacité, la statistique la plus importante aux yeux des observateurs de la NBA, a nettement reculé de 31,5 à 23,9.
A 28 ans, Curry a vu son rôle fondamentalement changer avec l'arrivée à l'intersaison de Kevin Durant , une autre fine gâchette de NBA. Curry touche moins le ballon et shoote moins (16,8 tirs par match, 3,4 de moins qu'en 2015-16), mais à la différence de bien de superstars de la NBA qui auraient mal pris un tel recrutement, il s'en accommode très bien et l'a même réclamé.
"Kevin donne encore plus de talent à cette équipe et accroît sans commune mesure notre potentiel offensif", a-t-il rappelé.
A croire son entraîneur, Curry, dont le rendement avait été affecté par des blessures lors des play-offs 2016, est encore en phase d'adaptation.
"Il doit encore s'habituer à voir moins le ballon, Steph doit encore s'y habituer, tout comme le reste de l'équipe", a admis Kerr.
Conséquence de cette première partie de saison en retrait, Curry qui avait marqué la saison dernière 402 paniers à trois points --il en est à 123--, est déjà distancé dans la course au trophée de MVP.
© AFP/Mike Ehrmann
Russell Westbrook des Oklahoma City Thunder face aux Miami Heat à Miami en Floride, le 27 décembre 2016
Les spectaculaires Russell Westbrook (Oklahoma City), James Harden (Houston) et l'inévitable LeBron James font figure de grands favoris.
Mais Curry ne s'en soucie guère et se consolerait facilement avec un deuxième sacre NBA.
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