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Jason Lamy-Chappuis (d) distribue des autographes le 10 janvier 2013, à Chaux-Neuve

Avec Jason Lamy-Chappuis, l'équipe de France dispose d'un médaillé quasi obligé lors des Mondiaux-2013 de ski nordique qui débutent jeudi, mais le champion olympique de combiné nordique n'est plus seul, Maurice Manificat en ski de fond et Coline Mattel en saut peuvent aussi viser le podium.

Avec un titre mondial (2011), un sacre olympique (2010) et trois victoires consécutives au classement général de la Coupe du monde (2010, 2011, 2012), Lamy-Chappuis est désormais "le mec attendu qui doit au moins ramener une médaille en individuel", convient Nicolas Michaud, le directeur du ski nordique français.

Le Jurassien de 26 ans aborde pourtant le rendez-vous le plus important de l'hiver dans une position inhabituelle: il n'est pas leader de la Coupe du monde, comme il l'était avant les JO-2010 ou les derniers Mondiaux à 0slo.

"Jez" n'est "que" N.2 mondial, la faute à un coup de fatigue en janvier et à l'Allemand Eric Frenzel qui a enchaîné quatre victoires de suite.

"Ma priorité cette saison, cela a toujours été Val di Fiemme", rappelle toutefois le natif de Missoula (Montana/Etats-Unis) où il a passé ses premières années avec sa mère américaine et son père français.

Mattel N.3 mondiale

Lamy-Chappuis aura deux chances de médailles en individuel (petit et grand tremplins) face aux Allemands Frenzel et Edelmann, aux Norvégiens Moan et Kokslien. Il a surtout hâte de disputer l'épreuve par équipes et le team-sprint, nouveauté de ces Championnats, qui se termineront le 3 mars.

"On attend depuis tellement longtemps cette médaille par équipes", rappelle-t-il alors que le quatuor de potes (Lamy-Chappuis, Lacroix, Braud et Laheurte) a terminé 4e des JO-2010, des Mondiaux 2009 et 2011.

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Un saut de Jason Lamy-Chappuis, le 10 janvier 2013 à Chaux-Neuve

En ski de fond, Manificat a bien débuté l'hiver avec une victoire en Coupe du monde à Canmore (Canada), avant d'être arrêté six semaines en raison d'une blessure au genou droit.

Le Haut-Savoyard a repris la compétition début février et a enchaîné deux résultats prometteurs, 10e à Sotchi (Russie) et 6e à Davos (Suisse).

"Cette pause forcée peut être un mal pour un bien, je vais avoir plus de fraîcheur que les autres", souligne Manificat qui vise une médaille en poursuite et/ou sur 15 km style libre, sa "distance de prédilection", malgré les présences de tous les cadors, le Norvégien Petter Northug, le Russe Alexander Legkov ou encore le Suisse Dario Cologna .

Avec Jean-Marc Gaillard qui a ses chances sur le 50 km, Manificat a également une carte à jouer en team-sprint.

Nouveauté de l'hiver 2012-13 pour les Bleus, la ski de fond féminin n'est plus à négliger, après le premier podium en Coupe du monde, seulement le troisième de l'histoire pour une fondeuse tricolore, d'Aurore Jean, 2e à Sotchi en sprint.

Si les sauteurs à skis sont des poids légers dans la hiérarchie mondiale, Coline Mattel, 17 ans et 57 kilos, compte, elle, dans le gotha féminin: médaillée de bronze à Oslo en 2011, elle aborde le rendez-vous italien avec le 3e rang mondial et deux victoires en Coupe du monde.