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Libéré de toute pression grâce à une avance quasi-insurmontable au général de la Coupe du monde, Martin Fourcade aborde les Mondiaux de biathlon d'Oslo (3-13 mars) avec la volonté d'être très performant, sans toutefois en faire un rendez-vous à "quitte ou double".
Q: Comment avez-vous géré les deux semaines de coupure depuis la tournée nord-américaine?
R: "On a fait un stage à Geilo (Norvège) la semaine dernière, et tout s'est bien passé. On avait de super conditions, bien logés et chouchoutés, alors l'ambiance est bonne, le groupe est retreint, studieux et appliqué. J'ai simplement été pas mal malade la semaine précédente, avec une sinusite qui a eu pour conséquence de me mettre au repos pendant quelques jours. Pour la forme, je ne sais pas encore où j'en suis, je n'aime pas les grandes déclarations à la Norvégienne. Disons que ce n'était pas la manière idéale de préparer les championnats mais il n'y a pas grand chose à faire, juste à attendre et rester calme."
Q: Qu'avez-vous travaillé pendant le stage?
R: "On a fait pas mal de développement, pour retrouver des sensations de vitesse sur les skis. On a aussi travaillé au niveau du tir, pour arriver dans les conditions que l'on souhaite. L'ambiance au sein du groupe aussi est importante, on a fait tout ça pour arriver avec le sourire et dans de bonnes dispositions."
Q: Le général de la Coupe du monde est quasiment dans la poche, allez-vous vous concentrer sur les titres mondiaux?
R: "Je suis détendu par rapport au général, je ne sens pas de pression, je suis assez serein. Mais je ne considère pas avoir gagné. Si je fais ce qu'il faut, je gagnerai, alors je me concentre sur comment être performant aux Mondiaux. Ce ne sera pas du quitte ou double, car le meilleur moyen de gagner un titre, c'est d'essayer d'être avant tout le plus intelligent possible, et c'est ce qui me fera marquer des points au général."
Q: Qu'est-ce que cela vous fait d'être de retour à Oslo, où vous avez passé deux mois l'été dernier?
R: "C'est chouette, mais je n'ai pas l'impression d'être parti trop longtemps. En novembre, on y était aussi. C'est un plaisir d'être là, mais je n'ai pas la larme à l'oeil. Je dois avouer quand même que ça m'a fait quelque chose de revoir certains endroits."
Q: Des Mondiaux en Norvège, c'est tout de même particulier?
R: "Oui, ces Mondiaux sont attendus. L'organisation est contente de ventes, ça va être de beaux Mondiaux, on sent qu'on sera soutenus. Sportivement, les biathlètes norvégiens savent qu'ils vont jouer leur saison sur ces Championnats du monde, c'est une situation moins agréable que la mienne."
Q: Il s'agit possiblement des derniers grands championnats de la légende du biathlon, Ole Einar Bjoerndalen, devant son public. Qu'en attendez-vous?
R: "Je ne me prononce plus depuis Sotchi! (Bjoerndalen avait été sacré champion olympique du sprint à 40 ans, ndlr) On peut s'attendre à tout mais ce n'est pas le favori, clairement. Vraiment, on peut s'attendre à tout, y compris à une super performance. Il y a désormais trois ou quatre biathlètes qui sont intrinsèquement meilleurs que lui, mais il suffit qu'ils fassent une petite faute et ça peut marcher pour lui."
Propos recueillis en conférence de presse