Happy Birthday : |
"C'est compliqué de toujours repousser ses limites", confie à l'AFP Martin Fourcade, qui part mercredi à l'assaut d'un cinquième gros globe consécutif de vainqueur de la Coupe du monde de biathlon, du jamais vu chez les messieurs.
Q: Vous êtes double champion olympique, multiple vainqueur de la Coupe du monde et des Championnats du monde. Qu'est-ce qui vous motive encore ?
R: "Gagner un titre aux Mondiaux, c'est tellement beau que j'ai envie de le refaire. C'est compliqué de toujours repousser ses limites, mais il y a de la motivation parce qu'il y a toujours des superbes choses à gagner, parce que je suis un compétiteur, parce que j'aime me dépasser et parce que je n'ai pas besoin d'un objectif pour continuer à progresser. C'est avant tout un plaisir de courir et de donner le meilleur de moi-même sur chaque compétition. Je trouve la motivation dans les détails de mon sport, dans la compétition, j'ai ce caractère de compétiteur ancré profond dans mon ADN, j'ai envie d'être le meilleur et de donner 100%".
Q: Allez-vous privilégier la Coupe du monde tout au long de la saison ou les Mondiaux en mars à Oslo ?
R: "Les Mondiaux sont un gros objectif cette saison à Oslo. Mais sur ces dernières saisons, j'ai montré qu'il était possible de jouer le général de la Coupe du monde et les Mondiaux et j'aurai encore ce double objectif cette année. Je dirais même que j'ai envie d'être le meilleur possible tout au long de la saison tout en étant champion du monde".
Q: Quelle est la saveur de Mondiaux organisés en Norvège, le temple du ski nordique ?
R: "Ils vont être particuliers car il y aura une superbe ambiance et un cadre magnifique. C'est un endroit que j'apprécie, j'y ai de super souvenirs, avec une ville et un cadre grandioses. J'ai à coeur de réussir, en ramenant au moins un titre. J'y ai passé deux mois entre les deux saisons, à Oslo, mais c'était plus un projet personnel, une envie de voyager tout en continuant à m'entraîner. C'était ressourçant".
Q: Vous devez aborder cette saison avec plus de garanties que l'an dernier, où votre préparation avait été perturbée par une mononucléose ?
R: "Oui, avec la mononucléose je n'avais pas pu mettre en place ce que j'espérais. Là j'ai pu travailler les points que je voulais et je suis surtout heureux de ça. Quels que soient les résultats de cet hiver, je suis super content d'avoir mis en oeuvre ce que je souhaitais pour espérer progresser. L'an dernier j'avais des objectifs élevés, mais j'étais presque un imposteur de viser le classement général. Cette année, je vais prendre le départ de la saison avec la certitude que ce n'est pas une utopie. La mononucléose m'a permis de redescendre sur terre. J'avais l'impression que gagner un général de Coupe du monde c'était un peu banal. L'an dernier en voyant où j'étais en août, je me suis rendu compte du caractère exceptionnel que ça avait".
Propos recueillis par Frédéric BOURIGAULT