Happy Birthday : |
Après vingt saisons sous le maillot des New York Yankees, Derek Jeter va mettre dimanche à 40 ans un terme à une carrière unique, autant par le palmarès que par la fortune accumulée et la popularité.
Pour sa dernière apparition au mythique Yankee Stadium jeudi soir, Jeter ne pouvait espérer de plus beaux adieux: "Le Capitaine", l'un de ses nombreux surnoms, a offert la victoire aux Yankees dans la 9e et dernière manche face aux Baltimore Orioles (6-5).
Une victoire pour l'honneur, puisque les Yankees avaient perdu tout espoir depuis la veille de disputer les play-offs, la phase finale de la Ligue majeur de baseball (MLB), mais un succès "à la Jeter", plein de panache.
Même l'un des nombreux parraineurs de Jeter, une boisson énergisante américaine, n'avait osé rêver à une telle "happy end": elle lui avait pourtant offert un spot TV de 90 secondes avec en fond sonore "My Way" chanté par Franck Sinatra et des images en noir et blanc du héros dans les rues de New York.
"Tout ce que j'ai vécu dans ma carrière et ce soir est allé au-delà de mes rêves les plus fous", a résumé Jeter, dont le nom a été scandé pendant toute la soirée par les 50.000 spectateurs du Yankee Stadium.
Jeter n'a porté qu'un seul maillot, le blanc à fines rayures bleues des Yankees, la franchise la plus titrée de l'histoire, celle où a joué Joe DiMaggio , l'icône des "gentlemen du baseball".
Avec les Yankees, il a remporté cinq fois le titre suprême, les World Series (1996, 1998, 1999, 2000, 2009), disputé 2745 matches de saison régulière, frappé 3462 hits (coups permettant d'avancer en 1re base) et établi une quantité de records dans l'histoire de son équipe.
- 185 millions de dollars -
Le N.2 des Yankees, numéro qui, comme le veut la tradition pour les joueurs d'exception, ne sera plus attribué au sein de la franchise, est aussi le joueur de tous les superlatifs en matière de réussite commerciale: son maillot était encore en 2014 le plus vendu parmi tous les joueurs de la MLB.
Cette saison, ses revenus, salaires et contrats publicitaires cumulés, se sont établis à 24,3 millions de dollars (19,1 M EUR), ce qui en fait le 35e sportif le mieux payé de la planète, selon Forbes.
Avec sa fortune estimée à 185 millions de dollars (145 M EUR), Jeter peut voir venir et réaliser à terme son rêve de devenir propriétaire d'une franchise MLB.
Mais il n'est pas pressé: "Il y a des choses que je veux faire, mais je pense que j'ai besoin de prendre un peu mes distances dans un premier temps", a-t-il confié au magazine Sports Illustrated.
Tout au long de sa carrière, jamais entachée par le dopage qui ont terni le renom des Barry Bonds , Sammy Sosa , Mark McGwire et autres stars des années 2000, il a gardé les pieds sur terre. Pourtant, la "Jetermania" aurait pu lui donner le vertige: une batte qu'il avait utilisée en 1996 a ainsi récemment été vendue 150.000 dollars, tous les hôtels de Cooperstown pour son entrée au Hall of Fame prévue dans... cinq ans sont déjà réservés.
Même ses liaisons plus ou moins courtes et/ou sulfureuses avec des actrices (Scarlett Johansson, Jessica Alba), chanteuses (Mariah Carey) et autres mannequins (Adriana Lima) n'ont jamais écorné son image de gendre idéal.
"Je me suis bien amusé pendant vingt ans", a-t-il conclu jeudi après son dernier acte au Yankee Stadium, comme pour résumer sa carrière.