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© AFP/Raul Arboleda
Un joueur de baseball rattrape une balle
La Ligue nord-américaine de base-ball (MLB) et le syndicat des joueurs ont conclu un accord pour étendre les contrôles sanguins inopinés de l'hormone de croissance (hGH) à la saison régulière et établir une forme de suivi longitudinal, a indiqué jeudi la MLB.
Introduits il y a un an, ces contrôles inopinés ne concernaient que la période dite hors saison (novembre-février) et celle des camps d'entraînements de pré-saison (février-mars) mais pas la saison régulière (162 matches par équipe d'avril à septembre) ni les play-offs (octobre).
La MLB, qui recherchait déjà ce produit dans ses Ligues mineures (pré-saison et saison régulière) depuis juillet 2010, est la seule Ligue sportive professionnelle majeure en Amérique du Nord à dépister l'hormone de croissance.
La NFL (football américain) devait débuter la recherche de l'hGH lors de la saison 2011 mais les contrôles n'ont jamais commencé car le syndicat des joueurs émet encore des doutes sur la qualité du test sanguin de l'Agence mondiale antidopage (AMA) et demande de le faire vérifier par ses experts.
Le base-ball a par ailleurs décidé de confier au laboratoire antidopage de Montréal, accrédité par l'AMA, un suivi longitudinal du ratio Testostérone/Epitestostérone (T/E) de ses joueurs pour détecter à travers ses variations l'utilisation de ce produit interdit, ainsi que d'autres.
L'AMA "applaudit"
La MLB avait été très critiquée aux Etats-Unis il y a quelques années pour sa lenteur à réagir à l'usage banalisé de stéroïdes et d'autres produits dopants par ses joueurs à la fin des années 90 et dans les années 2000 mais elle se trouve être désormais la plus exigeante des principales Ligues sportives nord-américaines en matière de lutte contre le dopage.
"L'ajout de contrôles sanguins inopinés et d'un programme du suivi longitudinal place le base-ball à la pointe en terme de dissuasion et détection de l'usage de l'hGH synthétique et de la testostérone, a assuré la directrice du laboratoire de Montréal, Christiane Ayotte. Ce dispositif, qui suit plus d'un millier de profils et teste plus d'un millier d'échantillons sanguins par an, n'a rien à envier à n'importe quel programme placé sous l'égide de l'AMA."
L'AMA a de son côté "applaudi" dans un communiqué la décision de la MLB d'étendre le champ de son programme antidopage. "En introduisant ces changements, la MLB a établi un modèle à suivre par d'autre Ligues professionnelles", a ajouté l'Agence mondiale antidopage.
Saluant le "message fort" envoyé par la MLB, l'Agence américaine antidopage (Usada) a d'ailleurs pointé du doigt le football américain.
"Le syndicat des joueurs de NFL n'a plus de raison de refuser la mise en place du même programme", a souligné l'Usada, dont la juridiction ne s'étend pas aux Ligues nord-américaines comme la NFL, la NBA ou la MLB.