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© AFP/Emmanuel Dunand
Tessa Worley
lors du slalom géant de Coupe du Monde de Beaver Creek, aux Etats-Unis, le 1er décembre 2013
Dans la très chic station suisse de St-Moritz, Tessa Worley espère l?effet choc dimanche en slalom géant après le début de saison de ski alpin plutôt anonyme de la championne du monde.
Depuis son sacre éclatant en février, la skieuse du Grand-Bornand n'est parvenue à monter qu'une fois sur le podium, en clôture du dernier hiver. Et le retour en course, fin octobre, fut bien loin de ses ambitions dans sa discipline fétiche, avec une 21e place à Sölden en ouverture, et une 9e à Beaver Creek, dans le Colorado, un mois plus tard.
La leader de l'équipe de France féminine ne s'en cache pas: "Mon objectif était vraiment d'attaquer la saison sur des podiums, de skier comme je sais le faire, et cela n'a pas été le cas".
"Pas encore vraiment à 100%"
"A Sölden, c'était un bon coup de matraque sur la tête, et il a fallu reconstruire un peu tout cela, raconte-t-elle. Déjà, à Beaver Creek, le géant fut déjà bien meilleur. La confiance n'est pas encore vraiment à 100%, on sent que je n'y vais pas franchement, ce sont des petits détails à régler et il faut cela pour que je sois au mieux".
Avec les Jeux Olympiques à Sotchi (7-23 février) à l'horizon, ses résultats pourraient être interprétés comme une volonté de se préserver pour cette grande échéance. Mais pas du tout.
"Je ne suis pas rentrée dans l'hiver comme je l'aurais souhaité et maintenant, il me faut monter en puissance. Moi je suis du genre, plus j'engrange de confiance, mieux c'est", souligne la blonde de 24 ans.
Elle n'est pas la seule à être rentrée dans le rang. La Slovène Tina Maze , qui a écrasé la concurrence la saison passée, n'a pas encore brillé cet automne, tandis que d'autres, comme la jeune perle américaine Mikaela Shiffrin , sont venues s'immiscer sur les podiums.
L'an dernier, c'est à St-Moritz que Tessa Worley était montée pour la première fois sur le podium de la saison. Le précédent géant dans la station suisse, en 2010, elle l'avait raflé.
"C'est une piste relativement facile où il n'y a pas trop de questions à se poser au niveau de l'engagement. Arriver à retrouver ma confiance sur cette piste, pourquoi pas!", estime-t-elle. Surtout après une 9e place en super-G, elle qui n'est pas encore une véritable adepte de la discipline.
Anémone Marmottan, spirale positive
Anémone Marmottan, elle, revient dans une spirale positive, après deux saisons d'une galère dûe à une fracture tibia-péroné.
Au moment de sa blessure début mars 2011, elle croyait devoir mettre une croix sur sa carrière de skieuse: boucler une chaussure de ski tenait de la pénitence.
Il lui a fallu comme les autres s'habituer aux nouveaux modèles de skis imposés par la Fédération internationale de ski (FIS) la saison passée, sauf que ceux-ci sont plus exigeants physiquement, ce qui n'est pas facile quand on sort d'une grosse blessure.
Après avoir encaissé les désillusions, elle recommence à jouer autour du podium, comme c'était le cas en 2010, quand elle avait fini 4e à St-Moritz.
"La blessure n'est jamais simple dans une carrière, mais j'ai quand même pu m'en servir pour savoir maintenant sur quel chemin je dois aller. Je n'ai plus à réfléchir", avance-t-elle. Et d'ajouter en riant doucement: "c'est ce que certains appellent l'expérience".