Happy Birthday : |
© AFP/TOM PENNINGTON
Le Français Nils Alphand lors du super-G des finales de la Coupe du Monde de ski alpin, le 16 mars 2017 à Aspen (Colorado)
A 20 ans, Nils Alphand, fils du dernier Français à avoir remporté le Gros globe de ski alpin, a fait ses grands débuts sur le circuit mondial lors des finales d'Aspen (Colorado).
Tout va très vite pour le fils aîné de Luc Alphand : une semaine après son titre de champion du monde juniors de descente en Suède, il s'est jeté à corps perdu dans le super-G d'Aspen jeudi.
Malgré une grosse frayeur et un rétablissement spectaculaire à mi-parcours, il a rallié l'arrivée avec le 18e chrono à 4 sec 42/100e du vainqueur du jour, l'Autrichien Hannes Reichelt , 36 ans.
Il n'a certes pas marqué de points pour la Coupe du Monde -seuls les quinze premiers en obtiennent lors des finales de la saison-, mais il a scrupuleusement respecté les consignes paternelles.
"Il m'a dit d'attaquer et d'arriver en bas", sourit Alphand, né un an tout juste avant le sacre de son père au classement général de la Coupe du Monde en 1997.
"C'est génial de disputer une Coupe du Monde, même si je n'ai pas fait une grande course, c'est vraiment un truc que j'aimerais refaire, si jamais j'en refais", explique le Haut-Alpin qui fait ses classes en Coupe d'Europe, l'antichambre de la Coupe du Monde.
"J'aimerais refaire une ou deux Coupes du monde l'hiver prochain, mais je vais d'abord me fixer des objectifs en Coupe d'Europe l'hiver prochain", insiste-t-il.
- 'Un rêve de gosse' -
"Me retrouver en Coupe du Monde, c'est un peu de rêve de gosse, c'est vraiment ce que j'ai envie de faire depuis tout petit", poursuit ce spécialiste des disciplines de vitesse.
Dans l'aire d'arrivée à Aspen, il a croisé des entraîneurs et techniciens qui ont cotoyé son père lorsqu'il a remporté le Globe de N.1 mondial (1997), trois globes de descente (1995, 1996, 1997), un globe de super-G (1997) et douze victoires en Coupe du Monde.
Les comparaisons avec son père, qui s'est reconverti ensuite dans les rallye-raids, sont inévitables, mais ne l'intéressent pas.
"Je ne fais pas trop attention à cela, je fais ma vie et on verra plus tard, c'est un peu dommage, je ne suis pas comme mon père. Chacun doit faire sa carrière et on comparera quand j'arrêterai", assène Alphand qui n'est pas le premier à devoir se faire un prénom.
Sa s?ur aînée Estelle, 21 ans, a déjà fait sa trace: à son palmarès figurent trois médailles aux jeux Olympiques de la jeunesse en 2012, dont un titre, et une quatrième place dans la descente des Mondiaux-2015 juniors.
Elle doit encore trouver ses marques chez les séniors, puisqu'elle navigue entre la Coupe du Monde et la Coupe d'Europe.
Son meilleur résultat de l'hiver est une 24e place en géant, mais elle pourrait avoir bientôt le renfort de Nils et d'un troisième Alphand, le cadet Sam, qui a participé aussi à 19 ans aux derniers Mondiaux juniors (37e en super-G).
Alphand ne saurait mentir...