Happy Birthday : |
© AFP/François-Xavier MARIT
Jean-Baptiste Grange
lors de la 2e manche du slalom de Wengen, en Suisse, le 15 janvier 2017
En 2015, il avait décroché son deuxième titre de champion du monde de slalom contre toute attente après un début de saison en demi-teinte. Jean-Baptiste Grange abordera dimanche les Mondiaux de Saint-Moritz dans les mêmes dispositions et rappelle que sur une course d'un jour, "les cartes sont redistribuées".
Abonné cette saison aux 14e places (à Madonna di Campiglio, Wengen et Kitzbühel), son meilleur résultat sur l'exercice en cours, Grange l'avoue: la saison n'est "pas à la hauteur de mes espérances, de mon implication et des efforts que je fais à l'entraînement".
"Je n'ai pas encore réussi à m'exprimer pleinement en course. Il y a des sections pas mal, d'autres moins bonnes, c'est frustrant", explique le skieur de Valloire à l'AFP.
A 32 ans, du haut de ses neuf victoires et 18 podiums en Coupe du Monde (pour 180 courses disputées), "JB" sait qu'en slalom, "il faut rester simple, d'une semaine à l'autre beaucoup de choses peuvent changer".
"Il faut s'adapter, mettre plus ou moins d'intensité, être plus ou moins dans le glissement, c'est ce que je n'ai pas encore réussi à trouver (cette saison), je persévère".
En 2015, avant d'aborder les Mondiaux de Beaver Creek, la réussite le fuyait tout autant. Avec pour meilleur résultat une 6e place à Adelboden, il avait ensuite fini loin, au 21e rang à Kitzbühel et encore plus loin (26e) à Schladming, dernière répétition avant le rendez-vous américain.
"Les Mondiaux c'est une course d'un jour où beaucoup de choses peuvent se passer. Que tu sois leader de la Coupe du Monde ou 15e, tu as ta chance", ajoute le technicien avant le slalom de Saint-Moritz programmé dimanche en clôture des Mondiaux.
- 'Pyeongchang, c'est encore loin' -
Certes, le Norvégien Henrik Kristoffersen , surdoué de la spécialité, et l'Autrichien Marcel Hirscher , détenteur du gros Globe et sacré vendredi en Géant, font figure "d'extraterrestres". Mais Grange l'assure: "derrière il y a un niveau ultra-dense donc plein de surprises peuvent se produire".
"Je l'ai déjà fait plusieurs fois, ce n'est pas pour ça que je vais le refaire (à Saint-Moritz) mais mon truc, ça va être de me servir de toute mon expérience, de bien me préparer pour donner le maximum le jour J et ne pas me laisser emporter par l'enjeu", ajoute-t-il.
Grange avait décroché le bronze aux Mondiaux de Are (Suède) en 2007 avant de devenir champion du monde une première fois en 2011 à Garmisch-Partenkirchen (Allemagne). C'était le premier tricolore sacré champion du monde depuis Michel Vion (en combiné) en 1982.
Avant Grange, le dernier Français champion du monde de slalom était Jean-Noël Augert en 1970, Perrine Pellen s'étant imposée chez les femmes en 1985.
Vainqueur du Globe du slalom en 2009, et unique Français à avoir remporté deux titres mondiaux en slalom, Grange en revanche n'a jamais brillé aux jeux Olympiques, avec un abandon en 2006, un forfait en 2010 en raison d'une blessure au genou et un abandon dans la 2e manche en 2014 après un prometteur 5e temps en 1re manche.
De quoi le motiver pour poursuivre jusqu'aux JO de Pyeongchang (Corée du Sud) en 2018? "Pour l'instant ce n'est pas du tout d'actualité", assure-t-il. "On nous parle toujours des Jeux, mais il faut que tout soit réuni, l'envie, le physique... Pyeongchang, c'est encore loin, il y a tellement de choses qui peuvent se passer d'ici là."