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© AFP/PHILIPPE DESMAZES
Mathieu Faivre savoure sa victoire dans le slalom géant de Val d'Isère, le 4 décembre 2016
"La libération, elle s'est faite sur les skis", a lancé Mathieu Faivre, un peu Niçois mais surtout montagnard, dimanche, après sa première victoire en Coupe du Monde, lors du slalom géant de Val d'Isère (Savoie).
Q: Peut-on parler de libération?
R: "Pas dans la tête. La libération, elle s'est faite sur le ski proposé. Je suis réellement content d'avoir montré en course, sur deux manches complètes, ce que je sais faire à l'entraînement. Je suis devant, c'est plutôt rassurant. C'était aussi des conditions et une piste qui me conviennent très bien. J'aime ces neiges très abrasives, j'arrive à prendre des trajectoires un peu différentes. Ca m'a permis d'être plus court en première manche et d'éviter les trous en seconde. Aller chercher ma première victoire ici, à Val d'Isère, c'est un feeling très spécial, car c'est une station que j'adore et dans laquelle j'ai passé beaucoup de temps."
Q: Vous passez de l'ombre d' Alexis Pinturault à la lumière. Que ressentez-vous?
Q: "Ce n'est pas la lumière que je recherche. Je suis quelqu'un de calme, mais pas de réservé. J'ai mon côté +du sud+ et mon côté montagnard. J'ai un peu du Niçois et un peu de l'+Isolien+. Alexis a des résultats incroyables et forcément c'est lui que les médias recherchent. Il prend beaucoup de place médiatiquement dans le groupe et sur le ski français. On a prouvé qu'on était beaucoup à pouvoir faire des podiums, à gagner, et qu'il fallait peut-ête détourner le regard de temps en temps d'Alexis."
Q: Quatre Français dans les cinq premiers, est-ce que vous vous entendez tous très bien au sein de l'équipe?
R: "Faut pas rêver: ce n'est pas le monde des bisounours. On travaille pour nous, on le sait tous et c'est très très sain. C'est une évidence: en côtoyant les tous meilleurs, on sait qu'en étant dans le coup aux entraînements on peut l'être en course. Maintenant, il faut que je trace mon chemin.Il ne faut pas non plus trop se dévaloriser. J'ai tendance à toujours me dire: +Il va falloir que tu valides à chaque fois+. Maintenant je commence à comprendre que mon niveau est très bon."
Propos recueillis en point presse