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© AFP/
Le Français Alexis Pinturault
lors de l'épreuve du slalom de Wengen, le 19 janvier 2014
Pour sauver les épreuves de vitesse de Kitzbühel, l'étape la plus courue de la Coupe du Monde de ski alpin, les organisateurs ont bouleversé le programme, avec le slalom vendredi en ouverture, occasion pour Alexis Pinturault d'enchaîner sur son succès à Wengen, dimanche dernier.
L'épreuve entre les piquets serrés devrait avoir lieu sous la neige, ce qui ne met pas a priori sa tenue en péril.
Les dernières prévisions météo annoncent néanmoins une pause des précipitations samedi, jour de la descente-reine. Le super-G et le super-combiné, initialement prévus vendredi, sont programmés dimanche. Avec le voile de légères chutes de neige.
"Ca ne change pas grand-chose"
"Le changement de programme, ça ne change pas grand-chose. Ca nous remplace une course par une autre", remarque, placide, le blond Pinturault.
Le skieur de Courchevel doit démontrer qu'il est capable d'aligner deux slaloms de suite à très haut niveau. Pour rester dans la dynamique, il n'est pas rentré à la maison entre Wengen et Kitzbühel.
"Cela m'a permis de faire une journée (mardi, NDLR) de slalom au-dessus d'Innsbruck", explique Pinturault. "Sur les trois manches de Wengen (dont celle du super-combiné, NDLR), je ne l'ai pas vu en danger", souligne David Chastan, entraîneur en chef du groupe technique.
Jean-Baptiste Grange , lui, doit gagner en qualité pour tenter de décrocher son premier podium de la saison.
Pour lui, Kitz a déjà été magique: il y a déjà gagné en 2008 et 2011. La dernière fois, cela avait été pour le Savoyard l'envol vers une passe de trois, avec à la suite une victoire à Schladming et le titre mondial à Garmisch-Partenkirchen. "J'ai quitté Wengen un peu frustré", a averti le Mauriennois, huitième dans la station suisse.
Hélicoptères au secours
Pour le reste du chantier, les responsables du Hahnenkam et de la FIS n'ont pas ménagé leurs efforts et les rotations des hélicoptères pour apporter, au prix fort (quelque 200.000 euros), des centaines de tonnes de neige sur le dévers final en fin de semaine dernière.
La neige de culture s'est transformée en cristaux sous l'effet des températures positives. Aussi les organisateurs ont voulu épargner ce haut-lieu lors de l'unique entraînement jeudi, par une dérivation sur la piste de slalom.
Ils se réservent ainsi la possibilité, samedi, d'ouvrir la traverse à la course. Au prix d'un entraînement partiel en début de matinée.
En attendant, l'Américain Bode Miller a survolé la concurrence lors de la course en +blanc+. Le vétéran (36 ans) a devancé de 96/100e de seconde le Norvégien Norvégien Aksel Lund Svindal , leader du classement général, et relégué à 2 sec 35/100e l'Autrichien Hannes Reichelt .
"Je suis monté très haut dans les virages, au Steilhang et au Seidlalm, perdant un peu de vitesse. Ca permet d'en gagner ensuite beaucoup dans la pente", a expliqué l'artiste de la Côte Est.
Un objectif
Et le quadruple champion du monde d'ajouter: "Cette saison, Kitzbühel est un objectif". On peut le croire: deuxième sur la Streif en 2008 et 2011, chaque fois derrière le Suisse Didier Cuche , désormais retraité, le funambule du New Hampshire aspire à la victoire.
Comme d'ailleurs Svindal. Vainqueur du super-G en 2013, le Viking n'est pas encore monté sur le podium d'une descente au bas de la Streif. "Ca me manque", consent-il.
Svindal garde l'oeil sur le général. Il doit se garder de l'Autrichien Marcel Hirscher , maître es-slalom, qui le suit à 22 points. Le Salzbourgeois prendra aussi le départ du super-G, pour pouvoir disputer le super-combiné.
Le programme:
Vendredi 24 janvier: slalom (1re manche à 12h00, seconde à 17h00)
Samedi 25 janvier: descente (11h45)
Dimanche 26 janvier: super-G (10h15), super-combiné (manche de slalom à 15h15)