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© AFP/JOE KLAMAR
Matthias Mayer
s'envole vers la victoire dans le super-G de Kitzbühel, le 20 janvier 2017
Matthias Mayer , premier Autrichien à triompher dans le super-G de Kitzbühel depuis huit ans, sur la mythique Streif, a donné le sourire à tout un pays où le ski est le sport roi, vendredi.
Mayer (26 ans) a décidément le don de répondre présent dans les moments importants. En 2014 à Sotchi, il avait offert à l'Autriche le titre olympique de l'épreuve reine, la descente.
Trois ans plus tard, le voici qui monte sur la plus haute marche du podium du super-G à Kitzbühel, étape la plus prestigieuse de la saison, pour s'offrir sa quatrième victoire en Coupe du Monde. Le tout à un peu plus de deux semaines des Mondiaux de Saint-Moritz, en Suisse (6-19 février).
Encore plus fort quand on se souvient qu'entre les deux, l'Autrichien s'est fracturé deux vertèbres en chutant lourdement dans la descente de Val Gardena (Italie) en décembre 2015.
"C'est un rêve d'enfant de gagner à Kitzbühel", a reconnu Mayer avec émotion.
"C'est un sentiment extraordinaire pour moi, quand je repense à ma chute à Val Gardena l'hiver dernier et à mon retour cette saison. Mon début de saison n'a pas été bon, c'était difficile de me battre pour retrouver le podium et être rapide de nouveau", a souligné le héros du jour, deux fois deuxième en super-G dans la station du Tyrol autrichien dans le passé (2013, 2015).
Son précédent succès remontait à février 2015, à Saalbach (Autriche). Il s'était alors imposé en super-G, 24 heures après avoir remporté la descente. De bon augure avant le grand rendez-vous de samedi ?
"Ca ne veut rien dire pour la descente. Demain est un autre jour", a-t-il écarté.
- Pinturault dans le top 10 -
Sous un soleil éclatant, Mayer a dévalé vendredi la Streif en 1 min 11 sec 25/100, avec une pointe à 134 km/h dans le schuss d'arrivée. Sur une piste glacée comme il les aime, l'Italien Christof Innerhofer n'a échoué qu'à 9/100 de l'Autrichien, prouvant que la contusion osseuse à une jambe qu'il avait subie en chutant à Santa Caterina (Italie) fin décembre, n'est plus qu'un mauvais souvenir. Le Suisse Beat Feuz complète le podium (+0.44).
La dernière victoire d'un Autrichien en super-G à Kitzbühel remontait à 2009, avec Klaus Kröll.
Déception en revanche pour Jansrud. Arrivé dans la peau du grand favori, le Norvégien, vainqueur des trois premiers super-G de l'hiver, ne s'est classé que neuvième, à près d'une seconde du vainqueur (+0.92). En cause, une faute dès le haut du parcours.
"Au moins, j'ai repris du temps dans la partie médiane. Ca montre que je suis en forme, a souligné Jansrud, jamais monté sur un podium en super-G à Kitzbühel. Je vais juste essayer d'oublier (cette course) et me préparer pour la descente."
Aksel Lund Svindal de nouveau opéré d'un genou et hors-jeu pour le reste de la saison, le Norvégien qui monte, Aleksander Aamodt Kilde (4e), n'a lui échoué qu'à deux centièmes du podium.
Sur un tracé très rapide, pas favorable aux techniciens, Alexis Pinturault a signé une très belle performance, dixième à 1 sec 02 de Mayer.
Il est le Français le mieux classé, devant les spécialistes de la vitesse, Blaise Giezendanner (16e, +1.43), Adrien Théaux (17e, +1.46) et Valentin Giraud Moine (32e ,+2.16).
Loin devant son meilleur ennemi Marcel Hirscher , quintuple tenant du gros globe de cristal, seulement 24e (+1.80).