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© AFP/Philippe DESMAZES
Le Norvégien Kjetil Jansrud
(c) pose sur le podium après sa victoire en descente à Val-d'Isère (Savoie), le 3 décembre 2016
Le groupe et les entraîneurs: c'est un des secrets des succès norvégiens pour Kjetil Jansrud qui a doublé la victoire de la veille en super G avec cellei en descente samedi à Val d'Isère.
Vendredi, Jansrud avait devancé son compatriote Aksel Lund Svindal , de retour d'une énième blessure, et l'Italien Dominik Paris .
Cette fois, c'est Peter Fill , autre Italien lauréat la saison dernière du globe de descente, qui s'est intercalé.
Pendant que l'Autriche broyait du noir, la France a offert une prestation d'équipe, avec en pointe Adrien Théaux, dossard 1 et cinquième à 81/100e de seconde. "Hier, j'avais dit que je signais pour un +top 5+ sur une piste qui ne me va pas trop par son profil", a souligné le skieur de Val Thorens.
Derrière leur chef de file, les Tricolores ont prouvé la densité de leur groupe, avec le jeune Valentin Giraud Moine, 10e avec le dossard 22 (+1.19), devant le vétéran Johan Clarey (12e +1.29)) et le revenant Guillermo Fayed (14e +1.34).
- Potentiel masqué -
Le groupe France, pourtant, n'a pas récolté ce qu'il a semé, notamment à cause de dossards élevés peu compatibles avec la baisse de luminosité. "La course n'a pas montré le vrai potentiel de l'équipe", a ajouté Théaux.
"Un des secrets de nos succès, c'est l'esprit d'équipe, comme une famille soudée. Ce ne serait pas possible non plus sans les entraîneurs qui nous poussent à aller plus vite. C'est important de se sentir épaulé", a répété Jansrud comme une antienne.
Une famille restreinte, et la qualité aux dépens de la quantité. La Norvège avait quatre coureurs au départ, elle en a trois dans le +top 10+, le jeune Aleksander Aamodt Kilde se classant 9e.
Travailler et rester humble, tel est le mot d'ordre au sein d'une équipe où les plus jeunes se forment au contact de glorieux aînés. Et le système fonctionne depuis trois décennies.
Si la piste Oreiller-Killy (OK), qui accueillait la Coupe du Monde messieurs pour la première fois depuis le 20 janvier 2007, n'est pas la plus difficile du circuit, elle est minée de pièges tout au long de ses 3,4 km. A preuve: chacune des six sections du parcours a été remportée par un coureur différent.
- Rester positif -
Ni Jansrud ni Svindal n'ont été les plus rapides sur un de ces secteurs. Ils ont été les plus constants. "J'appréhendais les nombreux sauts, difficiles à gérer avec la vitesse. Au milieu (du parcours), je n'étais pas content de mes virages. Au saut du Télégraphe, l'atterrissage a été problématique. Mais il faut rester positif, faire confiance à son instinct", a expliqué Svindal, qui s'était blessé au genou droit (rupture du ligament croisé antérieur) en chutant dans la descente de Kitzbühel, le 23 janvier dernier.
"Si je suis revenu de toutes ces blessures et interruptions de carrière, c'est aussi en raison d'un travail mental permanent, de décisions bien pensées", a ajouté le double vainqueur de la Coupe du Monde générale (2007/2009).
La prochaine étape de vitesse aura lieu dans deux semaines sur la Saslong de Val Gardena, en Italie, où Fill, pourtant du lieu, n'a jamais bien réussi, si ce n'est une 4e place l'an dernier.
En attendant, les techniciens auront loisir de reprendre les rênes avec trois épreuves techniques à Val d'Isère et sur deux pistes, entre ce dimanche, avec le géant sur l'OK, et un géant encore et un slalom le week-end prochain sur la Face de Bellevarde. Autant d'occasions pour Alexis Pinturault de déverser sa frustration de l'élimination en super G.