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© AFP/Emmanuel Dunand
Le Français Adrien Théaux lors d'un entrainement, le 5 décembre 2013 à Beaver Creek
Le chef de file des descendeurs français Adrien Théaux, fort de son podium à Lake Louise (3e), va tenter enfin d'apprivoiser vendredi (18h45) la piste des "Oiseaux de proie" de Beaver Creek, après bien des désillusions.
Le Pyrénéen a certes déjà décroché un podium en super-G dans la station du Colorado (2e en 2010), mais dans la discipline reine du ski alpin, c'est plutôt terne: une 18e place comme meilleur résultat en 2008. Pour le reste? 26e, 27e et 28e et deux places hors du Top 30...
Théaux a souvent eu du mal sur la neige accrocheuse du Colorado et la confiance accumulée à Lake Louise (Canada) ces deux dernières années (3e du super-G en 2011, 2e en 2012) ne s'est jamais retranscrite la semaine suivante à Beaver Creek.
Pour y remédier, l'encadrement tricolore a envoyé son champion (9 podiums en Coupe du Monde, dont 2 victoires) s'entraîner une semaine sur la neige de Copper Mountain (Colorado) avant de rejoindre le reste du groupe vitesse à Nakiska (Canada) en vue de Lake Louise.
"Là-bas, +Adri+ a gagné pratiquement toutes les manches à l'entraînement, on pense qu'il est à l'aise sur cette neige et qu'il a trouvé les réglages. Je ne crois pas qu'on se retrouvera dans le cas des deux dernières années", explique le chef du groupe vitesse tricolore, le Suisse Patrice Morisod.
Progrès en glisse
Le mystère Théaux est d'autant plus épais à Beaver Creek que le profil de la piste, pentue et technique, lui convient a priori mieux qu'à Lake Louise, même s'il a fait des progrès en glisse. "Au Canada, il y a deux courbes dans le raide alors qu'ici il y en a quinze, témoigne Morisod. La difficulté est nettement plus élevée".
Théaux a en plus eu la chance d'éviter la galère vécue par les autres membres de l'équipe de France de vitesse, qui ont mis 24 heures de plus que lui à rallier Beaver Creek -via Las Vegas!- en raison d'une tempête de neige.
"Je ne sais pas si ça va marcher comme à Lake Louise mais il y a moyen de le faire, assure Théaux. Le ski va bien. Il va falloir prendre des risques et faire une vraie course. Plus que la ligne, ce sont les intentions qui compteront car la neige accroche énormément et à trop vouloir garder la ligne, on peut bien skier mais on ne va pas avancer."
Après l'annulation des entraînements de mardi et mercredi, les Bleus ont essayé de prendre des repères sur une piste mixte, comprenant le haut de la "Raptor", la piste de vitesse dames, et le bas de la "Birds of prey", leur terrain de jeu habituel, jeudi lors du seul entraînement.
Leur sortie n'a pas été probante, à part celle de Brice Roger (19e temps). Théaux et Johan Clarey , le meilleur tricolore en descente à Beaver Creek ces deux dernières années (7e en 2012, 4e en 2012), ont été relégués à plus d'une seconde du Canadien Erik Guay , qui s'est annoncé comme un prétendant en se montrant le plus rapide de cette unique séance.
Innerhofer, tenant du titre
Sur leur lancée de Lake Louise, le Norvégien Aksel Lund Svindal (jamais hors du Top 10 en descente comme en super-G depuis son grave accident sur cette piste en 2007), l'Autrichien Klaus Kroell et l'Italien Dominik Paris , vainqueur au Canada, sont également attendus aux avants-postes. Sans oublier l'Italien Christoph Innerhofer, tenant du titre, ou encore l'Autrichien Georg Streitberger , vainqueur du super-G local en 2010 et très en vue dans l'Alberta (6e en descente, 3e en super-G).
Samedi en super-G (19h00), les Français devront se racheter de leur triste prestation dans la discipline à Lake Louise (aucun coureur dans le Top 15). Morisod compte notamment sur Alexis Pinturault : "J'attends beaucoup de lui, une place dans les dix c'est vraiment le minimum. Il a fait dix jours de vitesse en Amérique du Sud cet été, c'est dix fois plus que l'an passé".