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© AFP/Olivier Morin
Le Français Alexis Pinturault
lors de la première manche du slalom géant d'Alta Badia, le 22 décembre 2013
L'équipe de France de ski alpin fait face à un problème de riches en slalom géant et derrière l'incontournable Alexis Pinturault , les places pour les jeux Olympiques de Sotchi dans cette discipline vont se moyenner très cher samedi à Adelboden.
Cette grande classique de la Coupe du Monde de slalom géant, où se sont imposés les deux maîtres de la discipline l'Autrichien Marcel Hirscher en 2012 et l'Américain Ted Ligety en 2013, sera le théâtre d'une sorte de course dans la course dans le clan français.
A l'issue de ce géant seront joués les quatre billets pour Sotchi dans la discipline - chaque nation n'ayant droit au maximum qu'à quatre représentants par épreuve aux Jeux -. Or ils sont cinq à être à la hauteur du podium olympique.
"Il nous est arrivé de qualifier un quatrième gars par défaut, mais cette fois, c'est un choix important tant le niveau est haut. Ce sera vraiment donner une chance de médaille olympique à quelqu'un", souligne Gilles Brenier, le patron de l'équipe de France de ski alpin masculine.
"Ce que je leur dis, c'est d'être des acteurs, de jouer leur chance à fond afin qu'ils ne ratent pas leur rendez-vous", insiste le directeur sportif.
Alexis Pinturault , avec ses deux podiums de l'hiver, est intouchable. Le jeune Savoyard a maintes fois démontré qu'il est capable de faire jeu égal avec Ligety et Hirscher et compte bien le faire encore samedi.
Quasi assuré lui aussi de son billet depuis sa deuxième place à Val d'Isère en décembre, Thomas Fanara veut "être indiscutable": "J'ai envie d'un bon résultat pour enfoncer le clou".
Mais entre Steve Missillier , le tout jeune Mathieu Faivre, et le doyen Cyprien Richard , le choix s'annonce serré, voire cornélien. Malgré l'enjeu, le groupe affiche une belle sérénité.
"Un état d'esprit fantastique"
"Il y a un état d'esprit fantastique. La bagarre se joue dans les portes, et pas en dehors", raconte Gilles Brenier. "On se bat contre le chrono. Ce n'est pas comme un match de boxe où tu encaisses des coups. Mais cela suscite une certaine émulation", pointe Alexis Pinturault .
"On a la chance d'avoir une équipe forte, j'appelle cela une chance. L'objectif, ce n'est pas d'aller aux Jeux, je l'ai fait il y a quatre ans, mais de ramener quelque chose des Jeux", fait valoir Cyprien Richard .
A presque 35 ans, le skieur de Morzine entend prendre encore une fois du plaisir dans cette classique dont il raffole. "Adelboden fait partie des pistes les plus excitantes mais aussi les plus exigeantes. Je vais faire avec ce que j'ai... Avec cela, j'ai déjà gagné". C'était en 2011, avec Thomas Fanara sur la 3e marche du podium.
Dimanche, le slalom offre une occasion à Alexis Pinturault de se rattraper, lui qui n'a pas fini un seul des trois premiers de la saison. Et à Jean-Baptiste Grange de poursuivre sa remontée vers le sommet de la hiérarchie discrètement mais sûrement. Le champion du monde 2011 n'a pas quitté le Top 10 depuis le coup d'envoi de l'hiver, comptant pour moins bon résultat une septième place.
Le programme (en heure française)
samedi 11 janvier: slalom géant (1re manche 10h30, 2e manche 13h30)
dimanche 12 janvier: slalom (1re manche 10H30, 2e manche 13h30)