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© AFP/Olivier Morin
Le skieur norvégien Aksel Lund Svindal
lors du second entraînement de la descente de Coupe du Monde de Bormio, le 28 décembre 2013
Le Norvégien Aksel Lund Svindal et le Canadien Erik Guay , les hommes en forme de la vitesse, brûlent de conquérir dimanche la descente de Bormio, une des plus belles et difficiles de la Coupe du Monde de ski alpin.
Leur envie est d'autant plus forte qu'il n'ont pas encore inscrit leur nom au palmarès de la Stelvio, une pente tout en dévers qui laisse les arrivants à bout de souffle et les cuisses carbonisées.
Pour y avoir effleuré la +boîte+ les années précédentes, les Français sont venus dans cette station du bout du monde avec quelques prétentions. Et aussi portés par la vague de trois podiums pour autant de courses en Italie avant Nöel.
Série tricolore
Adrien Théaux et Johan Clarey ont successivement terminé troisièmes des super-G et descente de Val Gardena, les 20 et 21 décembre, avant qu' Alexis Pinturault ne terminât deuxième du géant d'Alta Badia le 22.
Mais, autant que sur Clarey, cinquième l'an dernier à Bormio, ou Théaux, septième en 2010, David Poisson , médaillé de bronze aux Mondiaux 2013, peut poursuivre la série en Italie.
Toujours à la recherche d'un premier podium en Coupe du Monde, le skieur de Peisey-Vallandry (Savoie) est un spécialiste de la Stelvio. Il y termina au pied du podium en 2009 après s'y être révélé aux Mondiaux 2005 (neuvième en descente et en super-G).
Samedi, il a signé le quatrième chrono du second entraînement. "Aujourd'hui, avec le dossard 1, j'ai bénéficié des meilleures conditions. J'en ai pas rajouté et je peux en donner un peu plus demain", a remarqué Poisson. Autre satisfaction dans le groupe tricolore, le jeune Brice Roger a réalisé le huitième chrono, malgré une blessure à un talon.
A Val Gardena, Guay s'est imposé en descente, cinq mois seulement après une arthroscopie du genou gauche, qui lui a fait manquer la préparation estivale.
"Je sais que je skie bien et que je peux transposer en course mes résultats d'entraînement. Le secret, c'est de ne pas trop penser et ne pas trop en faire", souligne le skieur du Mont-Tremblant.
Le Québécois se réfère aux épreuves de début de saison, à Lake Louise (Canada) et Beaver Creek (Etats-Unis), où il n'avait pas confirmé en course ses chronos aux entraînements.
© AFP/Olivier Morin
Le skieur français Adrien Théaux lors de la descente de Coupe du Monde de Val Gardena, le 21 décembre 2013
"Noël a été difficile car j'ai dû regarder à travers Skype mes enfants déballer leurs cadeaux. Je me réjouis vraiment: après la course, je vais repartir au Canada. C'est très motivant", explique Erik Guay .
Même si la Stelvio est, avec un départ abaissé cette année à cause des récentes chutes de neige, raccourcie de six secondes, elle reste une épreuve redoutable, surtout dans sa partie terminale verglacée et bosselée. "Le trou noir", disent ses prétendants, en référence à la plongée dans l'ombre et la fatigue qui s'insinue dans le cerveau.
Alors, mieux vaut en avoir pris la mesure. C'est le cas du revenant américain Bode Miller , 36 ans, vieil amant de la piste. "J'ai de très bons souvenirs ici", souffle le génial Bode. On ne saurait mieux dire: le skieur du New Hampshire y a remporté deux médailles d'or lors des Mondiaux 2005, dominant super-G et descente, puis a encore gagné en 2007.
Dimanche 29 décembre: descente (11h45)