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Le Norvégien Aksel Lund Svindal
durant la 2e session d'entraînement de descente à Val Gardena, le 19 décembre 2013
Le Norvégien Aksel Lund Svindal et le Canadien Erik Guay , qui ont dominé les entraînements, rêvent de dompter enfin la descente de Val Gardena, avec laquelle les Français entretiennent une relation d'amour-haine.
Luc Alphand la conquit en 1996, avant qu'Antoine Dénériaz, remarquable glisseur, en fît son jardin (2002-2003).
L'épisode du 17 décembre 2011 a changé l'approche. La course, dont le départ avait été abaissé, fut en effet annulée à cause du vent après le passage du dossard 21, alors que Johan Clarey et Adrien Théaux occupaient les 1re et 2e places.
Être typé +glisseur+ ne suffit pas. Svindal, actuel champion du monde de descente, et Guay, son prédécesseur dans le titre, le sont. Pourtant, ils attendent encore.
Car la Saslong -le +Long caillou+, du nom du rocher qui la surplombe- a souvent repoussé des prétendants accrédités pour accorder ses faveurs à des concurrents partis de derrière.
Le Liechstensteinois Markus Foser, improbable vainqueur en 1993, reste à ce jour le dossard le plus élévé, avec le 66, vainqueur d'une descente du circuit majeur.
Encore en 2012, au bénéfice de l'apparition du soleil, l'Américain Steven Nyman avait déboulé avec son dossard 39 pour devancer le Slovène Rok Perko, qui croyait avoir fait le plus difficile avec son numéro 35.
Bienvenue donc sur une piste encore plus toboggan cette fois, en raison d'un enneigement limite, avec ses +bosses+ de chameau+, autrefois dénommées +passage du kangourou+, qui envoient les concurrents à plus de 60 mètres, et le passage terriblement ondulé du Ciaslat.
Vent, météo, dossards
Responsable du groupe vitesse de l'équipe de France, le Suisse Patrice Parisod insiste sur ces caractéristiques de "météo capricieuse et de vent un peu spécial".
"Il faudra aussi avoir un peu de chance avec les numéros de dossards", rappelle comme une évidence M. Parisod. Et d'avertir: "Sur ce qu'on a montré aux entraînements, c'était clairement insuffisant".
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Le Français Adrien Théaux durant l'entraînement de descente de Beaver Creek, au Colorado, le 5 décembre 2013
"On a de bonnes sensations, mais un déficit de vitesse", constatent Théaux et Clarey, qui ont laissé au jeune (21 ans) Valentin Giraud-Moine l'honneur de signer le meilleur chrono (13e) des Français jeudi. "On teste des trucs", ajoute Théaux.
La domination aux entraînements de Svindal et Guay n'a pas surpris. Les Canadiens et les deux Norvégiens de la vitesse -le second étant Kjetil Jansrud , 6e temps jeudi)- se sont entraînés ensemble durant la préparation estivale.
Et la Saslong exalte leurs qualités de glisse, cette science de laisser courir les skis. Ce que ne savent pas faire les Italiens, qui attendent un successeur à Kristian Ghedina , leur dernier vainqueur en 2001.
De plus, Dominik Paris , le plus performant sur ce terrain, s'est fait mal au mollet gauche en tombant mercredi. Vice-champion du monde de descente, Paris est incertain pour samedi. Le vainqueur de la descente de Lake Louise est déjà forfait pour le super-G, vendredi.
Le super-G, c'est justement le domaine réservé de Svindal, déjà deux fois vainqueur dans la discipline au bas de la Saslong (2008/2012).
Le skieur d'Oslo, à la fois puissant et précis dans ses appuis, maîtrise bien l'exercice qui fait la part belle au ski d'instinct. Et sa 7e place récente à Beaver Creek ne fait pas oublier qu'il venait d'aligner quatre victoires dans la spécialité, à cheval sur deux saisons.
Le Nordique a aussi un oeil sur le classement général dont il est le leader. Avec deux courses accomplies à Val Gardena, le Norvégien pourrait passer de bonnes fêtes de Noël.
Le programme:
Vendredi 20 décembre: super-G (12h15)
Samedi 21 décembre: descente (12h15)