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© AFP/Samuel Kubani
Le Français Alexis Pinturault
après le super-combiné de Kitzbühel le 26 janvier 2014 à Kitzbühel
Alexis Pinturault a frappé un grand coup avant les jeux Olympiques en s'offrant dimanche dans le premier super-combiné jamais disputé à Kitzbühel une sixième victoire en Coupe du Monde de ski alpin, la deuxième en une semaine.
Un autre Français, Thomas Mermillod-Blondin, a terminé au pied du podium, à 1 sec 70 de la tête.
Pinturault, 22 ans, a confirmé son statut de favori après le super-G qu'il avait terminé à la 18e place trois heures auparavant, à seulement 69/100e du vainqueur, le Suisse Didier Défago. Piètre slalomeur, le Valaisan n'était pas au départ du slalom, comme d'autres adeptes de la vitesse.
Au final, Pinturault, vainqueur du slalom de Wengen dimanche dernier, a devancé l'Américain Ted Ligety , champion du monde de la discipline, de 44/100e, et de 1 sec 47 l'Autrichien Marcel Hirscher , parti pourtant au-delà des 30 premiers après sa mauvaise performance en super-G (56e).
Le Français a conforté sa troisième place au classement général de la Coupe du Monde.
Pendant des décennies, le combiné du Hahnenkamm, calculé sur l'addition des temps de la descente et des deux manches du slalom, a été la référence.
Quand la FIS a décidé de faire du combiné une épreuve à part, avec une formule attrayante, Kitzbühel, au nom de la tradition et de sa renommée, a été la dernière à conserver son combiné. Un privilège.
La station autrichienne a tourné la page en 2014.
"Gagner à Kitzbühel, ça n'a pas une saveur particulière pour moi. Ce qui est particulier, c'est que c'était un vrai combiné, pas le combiné traditionnel où le slalomeur (était) avantagé avec deux manches", a lâché le blond Alexis, aussi froid dans la victoire que dans la défaite.
Super-G raccourci
Et d'enfoncer le clou: "C'était quand même une plus belle course que les anciens combinés". "Il faut aussi dire que le super-G était raccourci, donc c'était un avantage pour les slalomeurs", a-t-il ajouté.
Mais, justement, son mérite aura été de faire mieux que se défendre dans une épreuve de vitesse raccourcie, non pas pour satisfaire aux normes du super-combiné, mais à cause de la neige et du vent.
"Ligety était derrière moi et j'étais le grand favori (pour gagner le super-combiné). Mais je savais aussi que rien n'était acquis, même si Marcel (Hirscher) partait après les 30. J'ai essayé de mettre les choses en place. Je n'ai pas pris de risques fous. J'ai skié juste engagé, pas à 130 %", a poursuivi le vainqueur.
L'Américain Bode Miller , qui monte en puissance à l'approche des JO d'hiver -3e de la descente samedi et 2e dimanche du super-G-, a enfourché dans le slalom. Il a donc perdu la 3e place, au bénéfice de Hirscher, le 34e à s'élancer, après avoir terminé à la 56e place du super-G.
"Quatrième du slalom jeudi, disputé sous les flocons et sur une neige molle, Pinturault a signé le scratch de la manche, 12/100e plus vite que Ligety et 58/100e mieux que Hirscher.
Au général, Hirscher a repris 60 points au Norvégien Aksel Lund Svindal , 3e ex aequo du super-G mais éliminé dans l'épreuve technique. "Troisième, c'est un excellent résultat après le super-G", a consenti le Salzbourgeois.
Avant le slalom nocturne de Schladming (Autriche), mardi, Svindal compte 102 pts d'avance sur le champion du monde de slalom et 228 sur Pinturault. Le Français est un prétendant au grand globe, à entendre Hirscher et Ligety.