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© AFP/Fabrice Coffrini
Le Français Alexis Pinturault
après sa victoire dans le slalom de Wengen le 19 janvier 2014 à Wengen
Brouillon jusqu'alors en slalom cette saison, le Français Alexis Pinturault a ressorti le grand jeu entre les piquets dimanche à Wengen pour toucher enfin sa première victoire en Coupe du Monde de l'hiver.
La petite perle de l'équipe de France était bien présent en géant, où il a signé deux deuxièmes places, mais ses quatre précédentes prestations en slalom cette saison s'étaient soldées par trois zéros pointés et une 23e place à Adelboden.
Mais le jeune Savoyard aux gênes norvégiens n'est pas homme à se laisser facilement gagner par les doutes et mettre le frein à main.
Il l'a montré magistralement dimanche en coiffant l'Allemand Felix Neureuther (+34/100e) et l'Autrichien Marcel Hirscher (+63/100e), rien de moins que le vice-champion du monde et le champion du monde du slalom.
Septième à l'issue de la première manche, à moins d'une seconde d'Hirscher, qui avait pris les commandes, le skieur de Courchevel a mis le turbo dans la seconde, sachant bien qu'il avait un coup à jouer.
"Je savais de quoi j'étais capable"
"Les moments difficiles, cela arrive aux meilleurs comme aux moins bons. Cela fait partie du sport de haut niveau. Il faut essayer de rebondir, moi je n'ai rien lâché, cela c'est sûr. Je savais de quoi j'étais capable, que je pouvais aller très vite si tout était en place", a souligné Pinturault.
Il avait commencé le week-end dans la station suisse avec une deuxième place dans le super-combiné de vendredi. Sa manche de slalom avait contribué à valider les réglages qu'il a faits ses derniers jours.
S'il n'avait plus pointé sur le podium en slalom depuis sa victoire à Val d'Isère en décembre 2012, la concurrence ne l'a jamais vraiment oublié.
"Alexis est l'un des meilleurs slalomeurs au monde. S'il se donne à 100 pour cent ou même à 110 pour cent et ne commet pas de fautes, il peut aller vraiment, vraiment, très vite, aucun doute là-dessus", a souligné Marcel Hirscher , la référence dans la discipline.
Felix Neureuther , qui avait remporté l'épreuve l'an dernier, ne pouvait aussi qu'applaudir: "Alexis a fait du très beau boulot. Il faut absolument que je regarde sa seconde manche à la vidéo. Il a vraiment attaqué très fort. C'est ce que j'ai essayé de faire aussi, mais j'ai fait un petit peu trop de petites fautes pour parvenir à le battre".
© AFP/Fabrice Coffrini
Le Français Alexis Pinturault
lors du slalom de Wengen le 19 janvier 2014 à Wengen
Alexis Pinturault offre à l'équipe de France de ski alpin masculine son premier succès de la saison.
"Cette victoire, elle fait du bien parce qu'on va arrêter de nous appeler les Poulidor du ski. On en avait marre! Cela montre qu'on peut aussi gagner. Il y avait eu pas mal de deuxièmes et troisièmes places. Je pense que cela va être le déclic pour lui, surtout, mais aussi pour tout le monde derrière", s'est félicité Gilles Brenier, le directeur sportif de l'équipe de France masculine.
"Il fait une deuxième manche comme il est capable de nous faire quand il est en pleine forme. C'est plutôt bon signe pour lui, pour l'équipe et puis pour la suite, pour les Jeux", a ajouté l'entraîneur français.
Car derrière la petite perle du ski bleu, les autres Français ont pesé sur la course comme jamais: Jean-Baptiste Grange a terminé 8e, Steve Missillier 9e et Julien Lizeroux 21e, alors que ce dernier partait avec un dossard très élevé.
Le Croate Ivica Kostelic , le roi du slalom de Wengen qu'il a remporté quatre fois (2002, 2010, 2011 et 2012), ne s'était pas qualifié pour la seconde manche, en raison d'une grosse faute qui l'a quasiment éjecté du tracé.