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© AFP/Olivier Morin
Le Français Alexis Pinturault
en piste lors du second entraînement de la descente de Coupe du Monde de Wengen le 16 janvier 2014
Wengen, étape comme nulle autre dans la Coupe du Monde de ski alpin, offre à l'équipe de France masculine, rarement apparue aussi sereine que cette année, une chance de réviser ses classiques de vendredi à dimanche.
Depuis 1930, sous les yeux de l'Eiger (l'Ogre), du Mönch (le Moine) et de la Jungfrau (la Vierge), les trois sommets majestueux qui le surplombent, ce petit village suisse où le temps semble s'être arrêté dans un autre siècle est gagné par la fièvre des courses du Lauberhorn.
Les années n'ont presque rien changé à la tradition. Il y a toujours trois vainqueurs, un de la descente, un du slalom et un du combiné, même si depuis quelques années, le combiné s'est rajouté comme une épreuve distincte et non plus la simple addition de la descente et du slalom.
Comme leurs aînés, les skieurs d'aujourd'hui n'ont d'autre choix que de prendre le petit train à crémaillère pour rejoindre le départ. Si le temps semble tourner au ralenti à Wengen, les apparences sont trompeuses.
Car c'est là que les chronos s'affolent régulièrement. La piste de descente la plus longue du circuit avec ses 4,4 km est propice aux excès de vitesse. L'an dernier, le Français Johan Clarey avait été flashé à 161,9 km/h sur la grande portion de glisse, s'appropriant ainsi le record du monde en ski alpin de compétition ! Comme cette année les températures sont plutôt douces et la piste donc moins glacée, le Savoyard devrait garder son record.
Vendredi - Super-combiné (slalom 10h30, descente 14h00): l'an dernier, Alexis Pinturault avait empêché avec insolence le vieux renard des neiges, le Croate Ivica Kostelic , de mettre la main sur sa troisième victoire d'affilée dans cette épreuve censée récompenser la polyvalence. Ce coup d'éclat, le jeune Français a les armes pour le rééditer, même si la bataille inclura deux autres anciens vainqueurs: l'Américain Bode Miller et le Suisse Carlo Janka , ainsi que le Norvégien Aksel Lund Svindal . Ce premier super-combiné de la saison, à un mois des jeux Olympiques, servira de baromètre pour Sotchi.
© AFP/Olivier Morin
Le Canadien Erik Guay
en course lors du second entraînement de la descente de Coupe du Monde de Wengen le 16 janvier 2014
Samedi - Descente (12h30): c'est le clou du week-end. Pour tenir la cadence pendant plus de 2 minutes 30, soit 30 secondes de plus que les autres descentes du circuit de Coupe du Monde, il faut des jambes solides, de l'endurance et de l'expérience. Adrien Théaux et Johan Clarey en savent quelque chose. Du Canadien Erik Guay , le plus rapide lors du dernier entraînement, à Svindal, en passant par l'Autrichien Hannes Reichelt , l'Italien Cristof Innerhofer et les deux Français, le club des prétendants au podium est large. Sans oublier Bode Miller , qui a triomphé deux fois, en 2007 et 2008. Personne ne doute de voir l'Américain à nouveau aux avant-postes, surtout en une année olympique.
Dimanche - Slalom (1re manche 10h15, 2e manche 13h15): l'Autrichien Marcel Hirscher tient son rang de champion du monde et vainqueur du globe de cristal à merveille cette saison. L'Allemand Felix Neureuther qui lui avait soufflé la victoire à Wengen l'an dernier reste son plus sérieux rival. Après un début de saison solide mais pas éclatant, Jean-Baptiste Grange compte bien revenir jouer au premier plan sur une piste qui figure déjà à son palmarès (2008). L'imprévisible Alexis Pinturault s'est montré lui brouillon en slalom jusqu'à présent cette saison, mais ne désespère pas de rendre une copie propre.