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© AFP/Doug Pensinger
Le skieur italien Christof Innerhofer
à l'attaque à Beaver Creek. Photo prise le 28 novembre 2012.
Christof Innerhofer a dompté le favori Aksel Lund Svindal pour remporter avec éclat la descente de Coupe du Monde de ski alpin de Beaver Creek (Colorado) malgré un été "désastreux".
Innerhofer a fait la différence avec des lignes parfaites dans le mur pour dévaler la +Birds of Prey+ en 1 min 41 sec 69 et devancer deux Norvégiens: Svindal, qui sortait de deux victoires (descente et super-G) avec la manière à Lake Louise (Canada), de 23/100 et Kjetil Jansrud de 50/100.
"Christof a carrément +découpé+ le mur comme on dit dans notre jargon du ski", a souligné le Français Guillermo Fayed , 12e dans le Colorado.
Après avoir été intouchable à Lake Louise, Svindal, mis sous pression par la démonstration d'Innerhofer, a commis "une grosse faute" en se montrant "un peu trop agressif" mais a "sauvé l'essentiel" avec son troisième podium consécutif et conserve la tête du classement général de la Coupe du Monde.
L'Italien de 27 ans, champion du monde en titre de super-G, s'adjuge la quatrième victoire de sa carrière en Coupe du Monde, la deuxième en descente.
"Je suis comme un fou, a réagi Innerhofer. C'était une descente incroyable de ma part. J'étais très relax au départ, comme si j'étais à l'entraînement. J'ai pris tous les risques possibles dans le mur et ça a payé".
"J'ai réussi à trouver l'équilibre entre l'agressivité et le plaisir sur les skis", a ajouté celui qui avait été surnommé "Winnerhoffer" après ses trois podiums aux Mondiaux-2011 (argent du super-combiné, bronze de la descente).
"Des vacances !"
Le sourire du skieur du Haut-Adige, connu pour son look de play-boy, irradiait dans une aire d'arrivée déjà baignée de soleil.
Cette victoire vient en effet effacer quelques mois de galère et "un été désastreux" car des problèmes récurrents au dos ont largement amputé sa préparation estival. Un accident de la circulation en juillet ne l'a pas aidé.
"J'avais tellement mal (au dos) que j'ai même pensé faire une pause dans ma carrière, a-t-il déclaré. Mais après une course comme ça, mon dos va bien !"
"J'avais si peu d'entraînement dans les jambes que je croyais que ce serait impossible de rivaliser avec les meilleurs. Mais c'est bien, l'été prochain, je ne m'entraînerai pas et je prendrai plus de vacances !", s'est-il amusé.
Malgré sa préparation tronquée, de bons résultats lors de courses secondaires dans le Colorado mi-novembre l'avaient persuadé de tenter le coup lors des premières épreuves de vitesse à Lake Louise, mais ses progrès ne s'étaient pas matérialisé (27e en descente, 24e en super-G) sur une piste de glisseur qui ne correspond pas aux qualités de ce +fada+ de la pente.
"C'est quasiment le meilleur descendeur du monde dans les murs", assure Yohan Clarey, meilleur Français avec sa 7e place.