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Championne du monde de descente en 2013, mais blessée toute la saison dernière, l'Iséroise Marion Rolland retrouve la Coupe du Monde de ski alpin vendredi à Lake Louise, consciente que "le chemin est encore long" pour retrouver son niveau.
Q: Le chemin a déjà été long sans ski...
R: "Je connais bien les blessures en général et ce n'est jamais rigolo. J'en suis à ma troisième opération au genou droit. Normalement, c'est six mois pour revenir. J'avais bien plus qu'un genou, j'avais fait les choses en grand. Je savais que le retour allait être plus long. Mes premiers jours de ski, c'était neuf mois plus tard. J'ai pris ce retour comme un marathon. Il y a eu des périodes compliquées. Mon stage au Chili, en septembre, avec retour dans le groupe, s'est pas mal passé. On a été hyper-chanceuses avec la météo. L'objectif, c'était de revenir progressivement, retrouver de bonnes sensations."
Q: La blessure vous a privée de JO. Pourquoi avoir continué?
R: "J'étais dans une spirale positive avec le titre en 2013. J'étais arrivée sur un niveau, un statut particulier, et je n'avais pas envie de m'arrêter là-dessus. Je sais que j'aurais eu des regrets. Mais si j'avais été dans une saison un peu plus dure, je n'aurais peut-être pas continué. Alors je suis déjà contente de remonter sur les skis. Fière d'avoir retenté le coup et de ne pas avoir abandonné sur une blessure."
Q: Qu'attendez-vous de cette reprise?
R: "Le plus dur, c'est de se réhabituer à la vitesse. On perd assez vite les repères, ne serait-ce avec les portes qui arrivent très vite. C'est tout ce que j'ai travaillé au Chili. Au début du stage, j'étais en short, à la fin en combinaison. Lake Louise et tout le mois de décembre, je ne m'attends donc à rien du tout. Je veux reprendre des départs. Pas pour finir 50e, mais je sais que le chemin est encore long. Je ne me suis pas fixée d'objectif. Le seul objectif cette saison, c'est les Championnats du Monde (en février à Beaver Creek). J'ai envie d'arriver là-bas le mieux physiquement, le mieux mentalement."
Propos recueillis en conférence de presse