Happy Birthday : |
© AFP/Samuel Kubani
L'Autrichien Marcel Hirscher
savoure sa médaille d'or après l'épreuve du slalom aux Championnats du Monde en Autriche le 17 février 2013
L'Autrichien Marcel Hirscher a rendu fière l'Autriche de sa médaille d'or du slalom de clôture des Mondiaux de ski alpin, dimanche à Schladming, où le prodige français Alexis Pinturault a conclu sans breloque, mais pour la 4e fois en 12 jours tout près du podium.
Dans un ambiance de stade de football, Hirscher, 23 ans, a devancé son ami allemand Felix Neureuther , le couplé gagnant cette saison en Coupe du Monde. Double champion du monde (2001/007), Mario Matt a complété le podium pour rendre la joie du pays hôte encore plus éclatante.
Avec deux titres -dont celui de l'épreuve par équipes- et un argent (slalom géant), Hirscher est le 2e skieur le plus riche de la manifestation, seulement occulté par l'Américain Ted Ligety , impérial avec trois titres (super-G, super-combiné et slalom géant).
Le bilan français, le meilleur depuis 39 ans, s'établit à quatre médailles, dont deux en or pour la descendeuse Marion Rolland et la géantiste Tessa Worley . "Je suis fier de cette équipe, en terme d'engagement, de coeur. La grande nouveauté, c'est qu'on a pu jouer en vitesse", a indiqué le DTN Fabien Saguez.
Le DTN a aussi insisté sur "la naissance d'un immense skieur", Pinturault. "C'est un des exploits de ces Mondiaux. Un des rares athlètes à pouvoir skier comme ça en super-G comme en slalom. Même si ça ne s'est pas traduit par une médaille.", a noté M. Saguez.
Dans la station de Styrie, la France pouvait difficilement mieux optimiser son potentiel, considérant qu'en 51 épreuves de Coupe du Monde, entre dames et messieurs, elle avait conquis que neuf podiums, dont deux victoires à l'actif de +Pintu+. Le paradoxe est que le prodige de Courchevel, "champion du monde de la régularité", n'est pas monté sur la "boîte".
Ce qui relativise les médailles dans un sport régi par de multiples facteurs (importance du matériel, du dossard, conditions météo, nature de la pente et du revêtement neigeux, etc).
Déjà d'une malchance est née une médaille. A la veille de venir en Autriche, Johan Clarey , le plus constant du groupe des descendeurs, s'est blessé en faisant une chute de piéton. Remplaçant, Gauthier de Tessières a pris sa chance et conquis l'argent du super-G, déclic d'une réussite collective.
"Dans chaque groupe, les équipes d'entraîneurs ont été aussi capables de donner la confiance, a encore expliqué M. Saguez. Et puis, dans les deux semaines précédant l'événement, on a été capables de repréparer nos athlètes. Le choix du terrain, des pistes d'entraînement, comme Innerkrems pour les géantistes filles, qui présentaient des conditions proches de celles de Schladming, a été judicieux."
© AFP/Fabrice Coffrini
L'Autrichien Marcel Hirscher
lors de la 1ère manche du slalom aux Mondiaux le 17 février 2013
La pente encore. Marion Rolland avait un feeling particulier avec la piste Streicher qu'elle avait découverte lors des finales de la Coupe du Monde, en mars dernier. L'Iséroise y avait décroché les deux premiers podiums de sa carrière. "J'étais dans de bonnes dispositions psychologiques, même si la neige était différente", a rappelé Rolland.
La maturité aussi. Trois des quatre médaillés sont des trentenaires aux rares podiums en Coupe du Monde (un pour Tessière, deux pour Rolland et aucun pour David Poisson , bronze de la descente!), qui ont surmonté des périodes de blessures, de doutes, et de sarcasmes pour l'Iséroise après sa chute rocambolesque, au départ, de la descente des JO-2010.