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Le Norvégien Kjetil Jansrud et l'Américain Steven Nyman sont les prétendants les plus autorisés pour s'imposer vendredi au bas de la descente de Coupe du Monde de ski alpin à Val Gardena, qui souffre cette année du manque de neige.
Sur une piste où ils ont déjà réalisé de belles choses, les Français sont également attendus, en particulier Guillermo Fayed et Johan Clarey .
Pour préserver du redoux la piste, enneigée artificiellement, l'épreuve-reine a été avancée de samedi à vendredi, et le super-G repoussé à samedi, en espérant que le fond tiendra.
Toujours dans le souci de ménager le revêtement, le second entraînement, jeudi, a été annulé. Mais les références de la seule séance disputée mercredi laissent peu de champ au doute. L'athlétique Nyman a signé le "scratch", devant Jansrud, plutôt relax. L'Américain de Park City a déjà gagné deux fois sur la Saslong, à six ans d'un long intervalle (2006-2012) passé à soigner des blessures de casse-cou. "Mes deux seules victoires en Coupe du Monde sont ici", a rappelé le rouquin de Park City, dans l'Utah (ouest).
Jansrud compte deux podiums sur la pente, dont une deuxième place en descente il y a un an derrière le Canadien Erik Guay , actuellement blessé. Surtout, le skieur de Stavanger est impressionnant cette saison.
- Le style épuré de Jansrud -
Auteur du doublé descente/super-G à Lake Louise (Canada), le Nordique a poursuivi sur ce rythme à Beaver Creek (Etats-Unis), vainqueur en descente et deuxième du super-G.
Jansrud, 29 ans, est en fait irrésistible depuis les Jeux de Sotchi où il avait remporté deux médailles (bronze de la descente et or en super-G), alors que son illustre compatriote Aksel Lund Svindal était revenu bredouille de Russie.
"C'est aussi le beauté du sport, les choses arrivent comme ça", lâche le Norvégien quand on lui demande si l'absence sur blessure de Svindal explique cette embellie.
Il croit plutôt à l'héritage que lui ont légué les grands Norvégiens d'un passé récent, Kjetil André Aamodt et Lasse Kjus . Et au travail obscur de ses entraîneurs.
Au contraire de Svindal, belle gueule et corps d'Apollon, le blond Jansrud passe plutôt inaperçu, si ce n'est que sur les skis il découpe la piste avec un style épuré et des lignes parfaites.
Les deux descentes de la tournée nord-américaine ont mis au jour, avec des tracés plus directs, la griffe de la nouvelle équipe composée de l'Italien Markus Waldner et de l'ancien champion autrichien Hannes Trinkl . Ce changement n'est pas pour déplaire à Fayed. "On voit que la tendance est de retrouver de la vitesse. C'est le but du descendeur", synthétise le Chamoniard, deuxième ex aequo à Lake Louise, son premier podium sur le circuit majeur.
- Monumentales 'bosses du chameau' -
La Saslong présente toute la panoplie de la descente: vitesse, sauts, dont celui monumental aux +bosses du chameau+, longues courbes et partie technique sur le toboggan du Ciaslat. Et puis il reste toujours une part de mystère.
La capricieuse s'est parfois offerte aux dossards élevés, au bon vouloir d'un brouillard qui s'efface, ou refusé aux favoris, par la faute du vent qui se lève.
Doyen du groupe vitesse, Clarey en sait quelque chose. Il est déjà monté deux fois sur le podium de l'étape dolomitique, troisième de la descente en 2009 et en 2013. Et puis le skieur de La Clusaz (Haute-Savoie) n'a jamais digéré l'annulation de la course en 2011, après 21 concurrents à cause de fortes rafales de vent, alors qu'il menait le bal devant Adrien Théaux.
"La piste me plaît, je l'ai prouvé par le passé. Quand j'arrive ici, c'est toujours avec la +banane+. J'espère me relancer un petit peu au niveau des sensations et des résultats", souligne le Haut-Savoyard.
Alexis Pinturault est lui attendu à un nouvel examen en super-G. Troisième dans la discipline à Beaver Creek, le Courchevellois s'élancera avec le désavantage de ne pas connaître la Saslong.
Le programme
Vendredi 19 décembre: descente (départ 12h15)
Samedi 20 décembre: super-G (départ 12h15)