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© AFP/HERBERT NEUBAUER
Le podium de la descente de Kitzbühel, l'Italien Dominik Paris
, vainqueur entouré des Français Valentin Giraud-Moine (g) et Johan Clarey
, le 21 janvier 2017
Exploit rare samedi sur la descente de Kitzbühel avec deux Français sur le podium de cette course mythique: Valentin Giraud-Moine et Johan Clarey terminent juste derrière l'Italien Dominik Paris , vainqueur pour la seconde fois de sa carrière sur la Streif.
C'est la première fois depuis 1998 que deux Français montent sur le podium à Kitzbühel. A l'époque, Nicolas Burtin , 2e, et Jean-Luc Crétier, 3e, avaient réalisé cette performance quelques semaines seulement avant les Jeux de Nagano.
A deux semaines des Mondiaux de Saint-Moritz (6-19 février), c'est Valentin Giraud-Moine qui a terminé 2e à 21/100e de Paris alors que Johan Clarey a lui terminé à 33/100e.
"Il va y avoir une très grosse fête ce soir", a prévenu Giraud-Moine le Gapençais, pour la 2e fois sur un podium de Coupe du Monde. "Tous les skieurs rêvent de monter sur le podium à Kitzbühel, depuis que l'on est jeune. Et maintenant, j'en fais partie! C'est mon anniversaire lundi (25 ans), et je suis ravi. C'est comme un cadeau", a-t-il ajouté.
Pour Clarey, 36 ans, c'est un quatrième podium personnel. Et dire qu'il a pensé mettre un terme à sa carrière à la fin de la saison 2016.
"Le rêve est devenu réalité, tardivement, mais je suis content d'avoir poursuivi ma carrière", a expliqué le skieur de La Clusaz.
Les deux descendeurs ont parfaitement su tirer partie de la piste glacée de cette descente hors-norme et dangereuse et ont profité des erreurs de certains des favoris pour s'imposer.
© AFP/Jure MAKOVEC
L'Italien Dominik Paris
, vainqueur de la descente de Kitzbühel, le 21 janvier 2017
Hannes Reichelt , auteur d'une course quasi-parfaite, n'a pas pu disputer la victoire, devant son public et près de 60.000 personnes massées aux abords de la piste, à cause d'une erreur commise en haut de la Streif lui ayant coûté près d'une seconde.
- Un final à 140 km/h -
Le Suisse Beat Feuz , pourtant en tête à l'approche du dernier virage, a complètement perdu le contrôle dans la fameuse traverse et est venu violemment s'empaler dans les filets en bas du dévers.
"J'ai été très chanceux aujourd'hui", a reconnu Paris. "On a vu que Beat Feuz était très très rapide, mais il est tombé. Après, il y avait quelques gars qui étaient aussi rapides sur le haut du parcours, mais qui ont perdu du temps sur la fin".
Une courbe terrible lors de laquelle les hommes et le matériel sont mis à rude épreuve avec une force centrifuge de 3,5G (soit trois fois et demie leur poids), et un changement de direction qui envoie les athlètes vers la dernière ligne droite.
Un passage justement négocié à la perfection par Dominik Paris , qui a abordé le final à une vitesse ébouriffante de 140 km/h. A 27 ans, déjà vainqueur à Kitzbühel en 2013, Paris a bouclé la Streif en 1 min 55 sec 01/100e.
Il rejoint ainsi des légendes comme Didier Cuche (vainqueur 5 fois), Franz Klammer (4 fois), ou les Suisses Franz Heinzer et Pirmin Zubriggen, ainsi que le Français Luc Alphand (3 fois), au palmarès de ceux qui ont gagné à plusieurs reprises sur la piste mythique.
"De la moitié jusqu'à la fin, c'était très bien, a déclaré Paris après la course. C'est l'une des plus belles courses, je suis vraiment ravi. Je n'étais pas dans la meilleure condition physique pour la descente, mais c'est un super début", a-t-il ensuite lâché.
© AFP/HERBERT NEUBAUER
La joie du Français Johan Clarey
après la descente de Kitzbühel où il a pris la 3e place, le 21 janvier 2017
En l'absence du roi de la discipline, le Norvégien Aksel Lund Svindal , qui a annoncé mardi mettre un terme à sa saison, ses compatriotes, figurant pourtant parmi les favoris, ont paru déboussolés.
Kjetil Jansrud , méconnaissable par rapport au début de saison, a terminé à 2 sec 18 de la tête (36e), tandis que Aleksander Aamodt Kilde n'a pu faire mieux que 24e à 1 sec 82.